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Victime d’un anévrisme cérébral : le combat de Sarah, une mère au grand coeur

Elle est la secrétaire de la Blood Donors Association.
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Sarah Thandrayen, connue dans l’univers associatif, se bat pour guérir. Victime d’un anévrisme cérébral, elle est restée dans le coma durant plusieurs jours. Aujourd’hui, les nombreuses personnes qu’elle a aidées se mobilisent pour lui permettre de retrouver sa vie d’antan et de se consacrer à nouveau aux autres. 

Sur son lit d’hôpital, le visage pâle, le regard un peu dans le vide, Sarah Thandrayen fait peine à voir. Elle est très différente de la femme pétillante et remplie d’énergie connue des Mauriciens. Cette habitante de Les Salines, qui est la Présidente de la Blood Donor’s association, a organisé plusieurs collectes de sang dans les quatre coins de l’ile. Son état de santé affecte profondément ses amis. Ils sont peinés de ne plus  entendre sa voix sur les radios privées, lire ses commentaires sur les réseaux sociaux et voir ses nombreuses photos et vidéos des récentes activités auxquelles elle a participé ou des évènements qu’elle a organisés. 

Sarah, en compagnie de ses quatre filles.
Sarah, en compagnie de ses quatre filles. 

Pour ses proches, c’est encore plus difficile, surtout pour ses quatre filles qu’elle affectionne tant. Cette mère célibataire s’occupe d’elles avec brio en prenant soin de les inculquer des valeurs humaines si chères à son coeur. Elle ne manque jamais de les encourager à faire du social et à venir en aide aux autres. Sa maladie est un véritable drame pour les filles qui donnent régulièrement de ses nouvelles sur les réseaux sociaux.

La vie de Sarah a été bouleversée au début du mois quand elle a été victime d’un anévrisme médical. Sa belle-sœur, Vaneshia explique que sa maladie a été un grand choc pour tous les membres de la famille. « Elle était bien, puis soudainement elle a commencé à avoir d’atroces maux de tête. Elle s’est mise à pleurer et à crier. Elle a tout juste eu le temps de demander à ses filles d’appeler une ambulance », relate-t-elle. Peu après, Sarah tombe dans le coma pendant plusieurs jours. 

Ses filles font alors appel à des unions de prières et la nouvelle de sa maladie fait le tour des réseaux sociaux. Les nombreuses personnes qui la connaissent souhaitaient lui venir en aide, sauf qu’à ce moment-là, elles ne pouvaient rien faire de précis, sauf prier. À l’hôpital, les médecins se montrent pessimistes et avancent que la patiente a une chance sur dix de s’en sortir. Puis, quatre jours plus tard, Sarah ouvre enfin les yeux, mais elle n’est pas totalement sortie d’affaire. 

Sa belle-sœur précise que les visites ne sont pas conseillées. Selon ses médecins, elle ne doit pas trop faire d’efforts. « Sarah est toujours à l’hôpital et par exemple, il ne faut pas qu’elle essaye de parler », explique-t-elle. Selon la famille de la patiente, la cause de son anévrisme n’a pas été encore déterminée. « Des examens médicaux ont lieu en ce moment. C’est peut-être le stress ou le manque de repos dû au surmenage », ajoute-t-elle. 

Le 17 avril, Sarah s’envolera pour l’Inde pour des traitements. Elle sera accompagnée par son frère et sa belle-sœur. « Je considère Sarah comme une sœur. Elle a toujours été là pour moi et mes enfants. C’est tout naturellement que je lui rends la pareille aujourd’hui. Elle s’occupe tout le temps de tout le monde », explique Vaneshia, esthéticienne de profession. 

Les frais de déplacement sont couverts par l’État et les dons reçus de la part des membres du public. « Il nous manquait au moins Rs 500 000. En quelques jours, nous avons pu obtenir cette somme grâce à la générosité du public. Ma mère nous demandait toujours d’aider notre prochain et elle le faisait quotidiennement. Aujourd’hui, toutes ces personnes sont reconnaissantes envers elle ou veulent simplement nous aider, car elles savent à quel point elle a consacré sa vie aux autres » explique, pour sa part, une de ses enfants.

Les quatre filles de Sarah et tous ceux qui la connaissent attendent avec impatience les résultats des examens médicaux qui seront effectués en Inde. Tous veulent retrouver la guerrière souriante, bavarde, qui n’a pas sa langue dans sa poche et au cœur d’or. Allez Sarah, reviens-nous vite en bonne santé…
 

 

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