Cela fait cinq ans qu’elle est victime de violence conjugale de la part de son conjoint. Aujourd’hui, elle a décidé de mettre une croix sur cette relation. Elle veut devenir autonome et avoir une maison. Elle lance un appel à qui veut bien l’entendre.
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Veena, une habitante de la capitale, n’avait que 14 ans lorsqu’elle a fait la connaissance de son conjoint, âgé de 17 ans. Elle s’est vite amourachée de lui. Malgré l’interdiction de ses parents, elle a pris la fuite avec lui, a quitté ses proches et a arrêté le collège. Croyant vivre le grand amour, Veena a rapidement désenchanté. « Il ne travaillait pas et, pour manger, on devait mendier. Il m’emmenait sur la plage et dans d’autres lieux publics et me demandait d’aller chercher de l’argent pendant qu’il s’asseyait dans un coin et m’observait. Si je ne revenais pas avec suffisamment d’argent, il n’hésitait pas à me battre en pleine rue. À chaque fois que je lui disais que j’allais le quitter, il menaçait de me tuer. Je devais me taire ».
Comme elle a quitté sa famille, Veena ne veut pas aller vers elle pour lui faire part de sa situation. « Enn ta fwa zot inn koz ar mwa zot inn dir mwa pa fer sa ban betiz la me mwa mo pann anvi ekout zot dan sa ler la. Mo pa ti pe konpran nanier apar seki li ti pe dire mwa. Zordi mo pire qui so esklav. Li maltret mwa ek zour mwa devan dimoun ek souvan voisin bizin vini pou dir li aret tap mwa ».
Veena regrette aujourd’hui de ne pas avoir complété ses années scolaires : « Mo inn aret lekol dan Form 2. Mo ti bien kontan lekol. Mo ti kontan pou fer profeser enn zour. Mo sagrin mo inn aret lekol ». À 19 ans, elle n’a pas d’expérience professionnelle. « Pourtant, j’ai bien essayé de travailler. J’ai été tour à tour serveuse et vendeuse et j’ai aussi travaillé dans la maçonnerie, mais cela ne durait pas longtemps, car mon conjoint ne voyait pas d’un bon œil le fait que je travaille. Il était jaloux. Je n’avais pas le droit de parler à des personnes, même pas aux filles, car il pensait toujours que je leur racontais ma vie. De plus, il pensait que j’avais des relations extra-conjugales, il disait que je me comportais mal avec les hommes et que je ne savais pas m’habiller ».
Pendant des années, Veena a accepté de subir cette situation, mais maintenant elle n’en peut plus, car un récent incident a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Ma petite sœur a essayé à plusieurs reprises de prendre contact avec moi, mais je ne pouvais pas lui parler. Ensuite, je l’ai rencontrée par hasard au marché il y a un mois et nous avons simplement bavardé. Quand je suis rentrée à la maison ce soir-là, mon conjoint m’a demandé où j’étais passée. Je ne sais pas pourquoi, mais au lieu de dire la vérité, je lui ai dit que j’étais chez la voisine. Il est alors entré dans une grosse colère et a commencé à m’injurier en me traitant de tous les noms. Il a envoyé sur moi divers objets à portée de sa main, puis il m’a frappée. Or, je ne savais pas que ma sœur m’a suivie et quand elle est arrivée chez nous, elle était en larmes. En la voyant, il a voulu s’en prendre à elle également. Je me suis interposée et je ne sais pas où j’ai eu la force de lui crier dessus et de lui dire de ne pas toucher à ma sœur, sinon il le paierait très cher ». Elle explique que son conjoint a alors quitté la maison, mais il est revenu le soir même pour la menacer.
Veena a donc décidé de le quitter, mais elle ne sait pas où aller. « Je ne peux retourner chez mes proches, parce que j’ai peur que mon conjoint leur fasse du mal. De plus, ils vivent à plusieurs dans une maisonnette. Cependant, ce n’est pas facile pour moi de trouver un logement ».
Elle lance donc un appel à toute personne qui pourrait l’héberger contre une somme de Rs 2 500 maximum le temps qu’elle puisse trouver un emploi.
Si vous voulez venir en aide à Veena, appelez-nous sur le 208 6002.
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