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Victime de violence conjugale : Maya risque de se retrouver à la rue avec ses trois enfants

Les malheurs s’enchaînent pour Maya, une mère courage de 40 ans. Après avoir subi la violence conjugale, des humiliations et des maltraitances, voilà qu’elle et ses trois enfants sont menacés d’expulsion.

Maya, âgée de 40 ans et résidant à Vieux-Grand-Port, a enduré de nombreuses épreuves dans sa vie. Elle a été victime de violence conjugale, a connu l’humiliation, la maltraitance… Aujourd’hui, cette mère de trois enfants âgés de onze, six et quatre ans, vit séparée de son époux. Cependant, l’aîné, atteint d’épilepsie, ajoute une complexité supplémentaire aux défis auxquels cette mère courage doit faire face au quotidien.

Selon Maya, le 26 mars 2020, en plein confinement, son époux a décidé d’abandonner le toit conjugal pour aller vivre avec sa maîtresse. « Il m’a dit qu’il allait partir et qu’il n’allait pas revenir, qu’il avait quelqu’un d’autre dans sa vie », relate la quadragénaire. C’est ainsi que du jour au lendemain, elle se retrouve avec trois enfants sur les bras. 

Sa belle-mère et d’autres proches de son époux l’ont aidée à subvenir à leurs besoins, dit-elle. « J’ai tout subi avec lui, j’ai pris mon mal en patience dans l’espoir qu’il changerait un jour. J’étais une femme battue, humiliée, et finalement, il a décidé de me quitter pour aller avec une autre femme… », confie-t-elle.

Après la levée du confinement, la mère de famille décide de déposer plainte au poste de police de Vieux-Grand-Port pour « abandon d’enfants ». Son époux a été arrêté, puis libéré sous caution. Cependant, selon Maya, en juin 2020, son époux a été arrêté pour une affaire de drogue, et depuis la prison, il lui a téléphoné. « Il a présenté ses excuses et a dit que quand il sortirait, il reprendrait en charge les enfants », raconte Maya. Celle-ci laisse entendre que son époux lui a demandé de lui rendre visite chaque semaine et de lui apporter des vêtements, entre autres. 

Or, lorsque le 8 octobre 2020, son mari est enfin sorti de prison, il n’a pas regagné le toit conjugal. Maya l’a croisé à Vieux-Grand-Port, main dans la main avec sa maîtresse. « Je lui ai dit qu’il avait fait de fausses promesses en affirmant qu’il prendrait en charge les enfants lorsqu’il sortirait. Il a nié et m’a insultée », avance Maya. Par conséquent, elle a déposé une nouvelle plainte pour fausses promesses et abandon d’enfants auprès de la police de Vieux-Grand-Port.

J’étais une femme battue, humiliée, et finalement, mon époux a décidé de me quitter pour aller avec une autre…»

Outre les soucis financiers auxquels Maya est confrontée, ses trois enfants et elle se retrouvent maintenant face à une situation désespérée : l’expulsion de leur domicile par ses beaux-parents et son ex-époux. Cette décision cruelle les laisse sans abri, sans endroit où se réfugier. Maya occupe l’étage de la maison depuis son mariage, tandis que ses beaux-parents résident au rez-de-chaussée. À plusieurs reprises, son époux est venu chez ses beaux-parents accompagné de sa maîtresse, ce qui a attristé leurs trois enfants. Lorsqu’elle en a fait la remarque à son époux, celui-ci est devenu violent envers elle et leurs enfants.

Maya a vécu des années de violence et de souffrance, cherchant désespérément à protéger ses enfants de l’environnement toxique dans lequel ils étaient plongés. Finalement, elle a pris la courageuse décision de se tourner vers l’unité de protection de la famille pour demander de l’aide afin de préserver leur sécurité et leur bien-être. À la suite d’un incident survenu le 24 août 2022, elle a déposé une plainte pour menace contre elle et ses enfants au poste de police et a demandé une ordonnance de protection. Dans sa plainte, elle explique que ce jour-là, son époux et la maîtresse de ce dernier ont profité de leur absence pour s’installer dans la maison. À la suite d’une dispute avec son mari ce même jour, celui-ci s’est vexé et lui a proféré des menaces violentes. Maya soutient que bien qu’elle ait obtenu une ordonnance de protection provisoire, qui oblige son époux à rester à au moins 200 mètres d’elle et de ses enfants, celui-ci continue à l’insulter et à la provoquer.

Alors qu’ils luttent pour reconstruire leur vie et se remettre des traumatismes passés, cette menace imminente d’expulsion ajoute une pression insupportable à une situation déjà précaire. Maya et ses enfants se trouvent maintenant au bord du désespoir, sans savoir où chercher refuge et protection.

 

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