Viande de cerf : entre Rs 200 et Rs 260 le demi-kilo cette saison

Si un demi-kilo de viande de cerf se vendait entre Rs 120 et Rs 200 l’année dernière, cette saison, les consommateurs doivent prévoir un budget plus conséquent pour s’en procurer. 

Prakash Ragoonath, directeur de Red Deer Ltd, fournisseur de venaison, est catégorique. Une telle augmentation du prix de la viande de cerf n’a jamais été enregistrée depuis qu’il exerce dans la vente de ce produit. « Normalement, chaque saison il faut compter une hausse variant entre Rs 10 et Rs 30 par demi-kilo. Mais cette année, on sera confronté à une augmentation allant jusqu’à Rs 80 par demi-kilo », indique-t-il. 

En effet, depuis le début de la saison de chasse cette année, les prix de la viande de cerf réclamés aux consommateurs varient entre Rs 230 et Rs 260 le demi-kilo.  « Les propriétaires des chasses ont revu leurs prix à la hausse. Ainsi, nous sommes obligés d’opérer avec des prix d’achat déjà élevés », explique Prakash Ragoonath.  

Chez un boucher au marché de Curepipe, il faut compter entre Rs 200 et Rs 250 le demi-kilo de venaison. L’année dernière, dit-il, le prix se situait à Rs 200 en moyenne. Le Curepipien soutient que l’achat auprès des bouchers a baissé considérablement. « Désormais, les grandes compagnies de distribution se sont lancées dans la vente de viande de cerf. Avec une plus grande capacité de stockage et de logistique, elles sont en mesure de répondre aux besoins des clients importants tels que les hôtels, les restaurants et les grandes surfaces », avance notre interlocuteur.  Selon les bouchers, l’engouement des particuliers pour la viande de cerf en période de chasse n’est pas aussi fort comparé aux années précédentes.  Cela, disent-ils, est dû à la cherté de la viande.

Au niveau de la Mauritius Meat Producers Association (MMPA), les perspectives pour cette année sont bonnes.  « La production se porte bien et tournera autour de 500 tonnes cette année. Quant à la demande, elle est toujours très importante et se maintient depuis la Covid-19 », soutient Nicolas Chauveau, le président de la MMPA.