Le prix de l’électricité risque de connaître une augmentation cette année. Mais au niveau du gouvernement, on envisage de privilégier une hausse ciblant les plus gros consommateurs d’électricité.
Une augmentation du prix de l’électricité semble de plus en plus inévitable. Deux facteurs motivent cette éventuelle hausse. D’abord l’incertitude autour du prix du carburant. Puis la situation financière du Central Electricity Board (CEB) qui accuse une forte baisse de revenus à cause de la COVID-19 qui a ralenti l’économie du pays et donc la consommation d’électricité.
Un comité technique au niveau de l’organisme se penche sur ce dossier. Il en est déjà à un stade avancé des travaux. Ses recommandations devraient être présentées au conseil d’administration du CEB d’ici fin avril. Si elles sont avalisées, elles passeront par le Conseil des ministres pour le feu vert final.
L’éventuelle hausse pourrait se situer entre 10 % et 30 %, dépendant des catégories de consommation. Si ces taux sont sur la planche de travail des techniciens qui travaillent sur le dossier, ils ne sont cependant pas encore finalisés. Il existe toutefois une certitude : les plus vulnérables, c’est-à-dire les petits consommateurs, seront moins impactés en cas de hausse du tarif.
L’augmentation devrait principalement cibler les plus gros consommateurs d’électricité, en l’occurrence ceux qui consomment plus de 100 kilowatts-heures par mois. Il s’agit donc essentiellement de gros business, car en comparaison, une personne dont la consommation mensuelle est de 50 kilowatts-heures par mois tombe dans la catégorie sociale. Ce qui signifie qu’elle a droit à des exemptions tarifaires.
Face à la presse le samedi 9 avril 2022, le ministre de l’Énergie et des Services publics, Joe Lesjongard a précisé que le baril de pétrole se vend à 102 dollars américains, tandis que la tonne de charbon est à 260 dollars américains. Il a fait ressortir que le CEB dépend largement de ces deux commodités pour faire fonctionner ses centrales à production.
L’autre facteur qui pousse le CEB à envisager à revoir à la hausse le tarif de l’électricité est sa situation financière. Outre la guerre en Ukraine, tout semble indiquer que la pandémie de COVID-19 a lourdement impacté les revenus de l’organisme. Le CEB a enregistré une baisse de 67 % de ses revenus, notamment en raison d’une baisse de paiements. Ils sont passés de Rs 1,5 milliard à Rs 500 millions entre février 2020 et avril 2020. Au niveau de l’organisme, on souligne que la dernière augmentation du prix de l’électricité remonte à 2010.
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