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Vers l’extermination des corbeaux à Maurice

Corbeaux

En finir une bonne fois pour toutes avec les corbeaux à Maurice. C’est le défi que s’est lancé la National Park & Conservation Services (NPCS) du ministère de l’Agro-industrie. Une tâche qui s’annonce toutefois « compliquée et longue » de par la nature et les habitudes de ces corvidés.

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Les raisons justifiant cette mesure drastique sont plusieurs. Kevin Ruhomaun, directeur adjoint de la NPCS, en cite trois. « Primo, les corbeaux constituent un risque pour les humains, car ils peuvent être vecteurs de maladies du type aviaire, transmissible à l’homme. Secundo, étant des prédateurs,  ils s’attaquent à d’autres oiseaux, dont des espèces endémiques, de même que des reptiles, mettant ainsi en péril la biodiversité locale. Et tertio, ils peuvent être un inconvénient à l’élevage en s’attaquant à des poussins », explique Kevin Ruhomaun. 

Généralement, deux méthodes sont utilisées pour contrôler la population des corbeaux. La première consiste à les tuer en les empoisonnant. « Une fois que nous avons pris connaissance de leur localisation, nous les habituons à de la nourriture sur place durant quelques jours. Ensuite,  nous introduisons du poison dans cette nourriture. Ce procédé s’étale généralement sur une période d’un à deux mois », explique le directeur adjoint de la NPCS. La deuxième méthode, plus radicale que la première, consiste à tirer  sur les corbeaux. « Bien que nous n’avons pas eu recours à cette méthode depuis environ une quinzaine d’années, ce procédé sera probablement nécessaire si nous voulons les exterminer, car les corbeaux figurent parmi les espèces d’oiseaux les plus intelligents. Ils vont rapidement flairer la supercherie », poursuit notre interlocuteur.

«Compliquée et longue»

Seul bémol, la grande majorité des corbeaux ont élu domicile dans la capitale, plus précisément au Jardin de la Compagnie. Ce qui rend difficile le recours à l’abattage par balles. « Il semblerait qu’ils aient été introduits dans l’île par des bateaux ayant accosté Port-Louis. Ils ont fait de la capitale leur habitat. En conséquence, leur éradication s’annonce compliquée et longue », souligne Kevin Ruhomaun.

Dans l’immédiat, la NPCS ira de l’avant avec le programme de contrôle annuel, dont l’objectif est de maintenir la population des corbeaux à un niveau raisonnable. « Selon un sondage récent, nous estimons à quelque 2 100 le nombre de corbeaux à Port-Louis uniquement. Il y a aussi deux roosting sites dans le Nord, à Balaclava et Poudre d’Or. Le but est de réduire le nombre à moitié, soit à 800-1 000 », soutient notre interlocuteur. Un appel est ainsi lancé au public afin que celui-ci fournisse des informations aux officiers du NPCS sur les endroits que fréquentent les corbeaux.

 

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