Le dépouillement des bulletins de vote le jour des élections pourrait être abandonné pour les prochaines législatives. Une nouvelle option propose de laisser les urnes dans les salles de classe et de les dépouiller le lendemain. Cette méthode nécessiterait toutefois une surveillance accrue. Le rapport final du Commissaire électoral déterminera si ce nouveau système sera adopté.
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Le dépouillement des bulletins de vote le jour même des élections ne sera très probablement pas mis en place pour les prochaines élections générales. Toutefois, l’idée de laisser les urnes dans les salles de classe après la fermeture des bureaux de vote pour les y dépouiller le lendemain est une option qui est sur la table.
L’avantage de cette approche est que les urnes ne seraient pas déplacées vers un centre unique de dépouillement pour chaque circonscription. Les résultats pourraient ainsi être publiés plus rapidement, car chaque salle de classe compte en principe un maximum de 500 à 600 bulletins. Une fois dépouillés, les résultats seraient comptabilisés au niveau de chaque centre de vote, puis regroupés dans un centre principal au niveau de chaque circonscription, avant la proclamation officielle.
Cette option, qui nécessitera une présence accrue de policiers pour surveiller les urnes et une mobilisation plus importante des agents des partis politiques pour veiller toute la nuit dans les centres de vote, a été évoquée en début de semaine lors d’une réunion entre le Commissaire électoral Irfan Abdool Rahman, des représentants du Mouvement socialiste militant et ses alliés. Le Commissaire électoral a déjà mené une série de consultations avec les partis politiques parlementaires et extra-parlementaires, ainsi qu’avec les représentants syndicaux en mai dernier. Le gouvernement était la dernière partie à être consultée.
Irfan Rahman et son équipe travaillent à la rédaction d’un rapport qui sera transmis au Premier ministre par l’intermédiaire du Secrétaire au Cabinet. Le chef du gouvernement devra ensuite présenter le rapport au Conseil des ministres. Après discussions, si des changements au système en vigueur sont décidés, le Premier ministre en informera le président de la République, qui émettra un décret pour mettre en œuvre le nouveau dispositif.
L’objectif initial était de procéder au dépouillement le jour même des élections générales afin de publier les résultats durant la nuit ou aux premières heures le lendemain. Bien que cette option présente des avantages, elle comporte également des inconvénients.
Pas assez de fonctionnaires disposés
Afin de la mettre en œuvre, la participation d’un nombre beaucoup plus important de fonctionnaires aurait été nécessaire. Actuellement, environ 12 500 fonctionnaires, y compris les policiers, sont mobilisés pour organiser une élection générale et assurer le dépouillement le lendemain.
Avec le « same day counting », un nombre encore plus élevé de fonctionnaires aurait été requis, car le processus, incluant la préparation avant l’ouverture des bureaux de vote, pourrait durer 24 heures voire plus. Cela impliquerait de très longues heures de travail pour certains fonctionnaires. Il aurait aussi fallu prévoir une relève pour d’autres à un certain moment de la journée. Les syndicats s’y sont catégoriquement opposés lors des consultations.
En outre, lors du récent exercice d’inscription des fonctionnaires volontaires pour travailler aux élections générales, le bureau du Commissaire électoral a reçu moins de réponses positives que pour les autres élections générales.
Afin de permettre le « same day counting », environ 6 000 fonctionnaires supplémentaires auraient été nécessaires. Mais cet objectif semble hors d’atteinte. Cette option devrait donc être abandonnée, d’autant plus que Pravind Jugnauth ne serait pas non plus très favorable à l’idée.
Deux options se démarqueraient désormais au niveau du bureau du Commissaire électoral : soit maintenir le statu quo, soit opter pour le dépouillement le lendemain, tout en laissant les urnes dans les salles de classe où les votes ont eu lieu. Cela éviterait ainsi toute polémique liée au déplacement des urnes après l'élection.
Il devrait y avoir 338 centres de vote et 1 982 salles de vote à travers le pays, soit entre 14 et 22 centres par circonscription, selon leur taille. Si ce nouveau mode est retenu, un nombre similaire de fonctionnaires serait nécessaire, mais davantage de policiers seraient requis pour assurer la sécurité, avec plusieurs membres de la force policière par centre de vote, voire un pour chaque salle.
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