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Verdict de la cour familiale : sa fille de six ans n’ira pas en Irlande chez son père

La cour familiale a rejeté, le mercredi 13 janvier 2021, la demande d’un père, d’origine algérienne. Il réclamait un ordre de cette instance afin que sa fille de six ans retourne en Irlande avec lui. Cela en vertu de l’article 12 du Hague Convention on the Civil Aspects of International Child Abduction. La demande du père avait été présentée à travers le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille devant la Cour familiale. Le Dr Boolell a, dans son rapport, souligné que l’enfant avait plusieurs blessures sur son corps. Cela après les visites de son père. Pour le médecin, l’enfant peut faire l’objet de maltraitance et que la répétition de blessures non accidentelles et inexpliquées est alarmante et exigerait qu’elle soit placée en lieu sûr.  

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Cet avis est partagé par les Dr Bisessur et Gunesee. Elles ont soutenu que l’enfant a décrit son père comme étant un « homme colérique ». Pour eux, l’enfant est victime de maltraitance. Elles ont aussi conclu que l’enfant doit être placée dans un lieu sûr. 

D’autre part, la juge s’est aussi référée au rapport du Dr Emma Saddul, Senior Pyschologist des Child Protection Services. Elle a soutenu avoir rencontré la mère et l’enfant, le 24 août 2018. Toutefois, elle a affirmé n’avoir pu interroger la fillette en raison de son jeune âge et du fait qu’elle avait dû mal à s’exprimer. 

Par ailleurs, la juge a fait la remarque suivante : « Il est très regrettable que la plaignante (ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille) ne se soit pas assurée que l’enfant soit examinée par un médecin et un psychologue pour déterminer la réalité d’un danger pour le bien-être de l’enfant si elle est renvoyée en Irlande auprès de son père ».  

La juge Shameen Hamuth-Laulloo est aussi revenue sur le rapport du Dr Bisessur qui a interrogé l’enfant et a laissé comprendre que celle-ci a montré des signes de traumatisme lorsqu’elle parlait de son père. Le Dr Francois Leung Kune Chong, pédiatre, selon la juge, a soutenu que toute interaction avec le père serait traumatisante pour l’enfant et susceptible d’avoir un impact négatif sur son état psychologique. Pour ces raisons, la juge a rejeté la requête du père. À noter que les deux parents ne sont pas mariés civilement. L’enfant est née le 19 novembre 2014. Le 13 janvier 2015, le tribunal de Dublin a ordonné que la garde de l’enfant soit partagée. Et par la suite, le 1er février 2017, le père a déposé une demande en Irlande pour obtenir la garde exclusive de l’enfant. 

Entre-temps, le 2 juillet 2018, le père a consenti à ce que la mère se rende à Maurice du 19 juillet au 14 septembre 2018. Et le 13 août 2018, celle-ci a déposé une requête en Cour suprême pour obtenir la garde de sa fille. La demande est mise en suspens.

La mère a exprimé ses craintes en cour. Elle a soutenu que le père a, dans le passé, tenté d’enlever sa fille en Irlande pour l’emmener en Algérie. La mère a aussi dit qu’elle craignait pour la sécurité de l’enfant. Selon elle, le père est impulsif, agressif, ayant des tendances suicidaires, est émotionnellement instable, irresponsable et est dépendant du cannabis. 

Elle a ajouté que le père n’a aucun moyen financier pour subvenir aux besoins de sa fille qui est aussi victime de maltraitance. La mère dira que sa fille s’est adaptée à la vie à Maurice, qu’elle va à l’école et est suivie par des médecins. Elle a ainsi produit les rapports des médecins en cour pour étayer ses arguments.

 

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