Venus travailler à Maurice : sa femme refuse de rentrer au Bangladesh avec lui

Mohammad, un Bangladais de 44 ans, est venu travailler à Maurice, il y a quatre ans. Sa femme Bilkiss (31 ans) l’a rejoint, il y a 21 mois. Chacun travaille pour une compagnie différente. Le couple ne vit dans le  même dortoir au motif que mari et femme ont été embauchés dans deux compagnies distinctes. Le couple a dû confier leur fille de 6 ans à un proche au Bangladesh pour venir travaillaient à Maurice, selon Mohammad.

Le mari a le droit de voir son épouse chaque dimanche. Le couple en profite pour passer leur journée ensemble. Mohammad vit à Quartier-Militaire et son épouse à Notre-Dame. En jours de semaine, ils travaillent et ne se voient donc pas. De plus, le règlement imposé par leurs employeurs respectifs ne les autorise pas à vivre sous le même toit, car chacun de ces travailleurs étrangers tombe sous la responsabilité de l’employeur qui l’a embauché.

« Au départ, raconte Mohammad, je rencontrais mon épouse sans problème, on se voyait chaque dimanche. Mais depuis décembre 2017, quand je me rends à Notre-Dame, mon épouse n’était pas présente au dortoir. Je n’arrivais plus à l’avoir sur son cellulaire. Chaque fois que j’appelle, son téléphone est éteint. J’ai même déposé une plainte au poste de police de Montagne-Longue en janvier 2018, pour déclarer que je ne voyais plus mon épouse. » Effectivement, la police s’est rendue sur les lieux et avait constaté que Bilkiss n’était pas présente au dortoir. Elle n’y revenait que dans la soirée pour y dormir.

Au départ, Mohammad était loin de douter de la fidélité de son épouse. Mais les mauvaises langues se sont déliées et certains n’hésitaient plus à lui évoquer une relation extraconjugale que Bilkiss entretiendrait avec son superviseur. Mohammad dit avoir été choqué d’apprendre cette infidélité alléguée que son épouse a fermement niée au départ.

Le dimanche 4 mars, lors de leur rencontre hebdomadaire, l’époux échange de vifs propos avec sa femme. Mohammad allègue que celle-ci lui aurait confirmé qu’elle aime son superviseur, qu’elle n’a nullement l’intention de retourner au Bangladesh avec lui et qu’elle entreprenait des démarches pour renouveler son contrat de travail. Depuis ce 13 mars, Mohammad a frappé à la porte de diverses autorités pour solliciter leur aide. Il souhaite qu’elles obligent sa femme à rentrer avec lui au Bangladesh. « Nous avons une fille de six ans qui habite avec ma belle-sœur au pays », plaide-t-il.

Sollicité pour une réaction, le superviseur nie les accusations formulées contre lui. « Je ne suis pas l’amant de cette femme. Je suis responsable de plusieurs employées étrangères. Depuis peu, Muhammad fait circuler de fausses allégations et provoque un scandale dans le but de forcer sa femme à rentrer avec lui. » Bilkiss, elle, nous a expliqué qu’elle ne souhaitait pas rentrer au pays avec son époux, à l’expiration de son contrat. « Tous mes papiers sont en règle. D’ailleurs, la police est venue vérifier sur place ». Elle nous a aussi indiqué qu’elle comptait divorcer de son époux, une fois qu’elle rentrera au pays.