L’histoire de Danielle n’est pas un cas isolé. Elle met en lumière la misère à laquelle font face certains Rodriguais qui doivent quitter leur île pour des soins médicaux à Maurice. Seuls leurs billets d’avion sont pris en compte et bien souvent, ils doivent quémander un endroit où vivre. Ainsi, nombreux se retrouvent en grande difficulté. Danielle en témoigne.
C’est à Résidence la Cure, chez une de ses cousines, que nous l’avons rencontrée. Il est presque midi. Le soleil brille de mille feux. Dans une zone de squatters, plusieurs maisonnettes en tôles sont accostées. Chacune d’entre elles semble tenir difficilement debout. On s’approche de la maison d’une famille où habitent, en ce moment, Danielle et son fils. Difficile de dire combien de personnes habitent cette maison, car il y a des gens partout et beaucoup d’enfants. Un matelas est posé à même le sol et le petit Ezechiel est allongé dessus. Sa tête est légèrement relevée sur les genoux de sa mère. Elle le caresse comme pour le rassurer. Cette image suscite d’emblée une forte émotion. En voyant cette mère courage avec son fils, on oublie quelques secondes la pauvreté omniprésente des alentours.
Danielle nous explique qu’elle est venue à Maurice en quatrième vitesse le 30 octobre dernier. « Il est handicapé de naissance et c’est la troisième fois que nous venons à Maurice pour ses traitements. Le tube qui permet de drainer l’eau de sa tête est sorti et il fallait aussi le replacer. Depuis quelques jours, nous avons été autorisés à quitter l’hôpital. » Et c’est justement à partir de là qu’ont commencé les problèmes. Du jour au lendemain, Danielle a pris ses trois enfants, direction Maurice. Mis à part Ezechiel, elle a deux filles, âgées de quatre ans et d’un an et demi. « Je n’ai pas eu le temps de faire mes valises comme il faut. Donc, les enfants et moi-même n’avons pas suffisamment de vêtements. »
Le plus difficile, c’est de tout quitter du jour au lendemain avec des enfants à sa charge, pour se retrouver seule et sans encadrement à Maurice. D’ailleurs, le seul revenu de la maison est la maigre pension que touche le petit Ezechiel. La famille se retrouve donc en difficulté car, même si Danielle et ses enfants sont tant bien que mal logés par des proches, il faut bien manger ou au moins contribuer pour les repas. « Je me sens vraiment gênée, car eux aussi sont déjà en difficulté et là je suis un fardeau de plus pour eux. De plus, Ezechiel a besoin de couches et de lait principalement et ça coûte très cher. » D’où son appel sur les ondes de Radio Plus. « Mon fils doit se rendre régulièrement à l’hôpital ou au dispensaire et les déplacements sont très difficiles. Je dois parfois faire appel à un taxi. Pour le dispensaire, je sollicite l’aide d’un bon samaritain pour obtenir une poussette. Si vous en avez une que vous n’utilisez pas, pensez à nous, car moi je peux marcher, même si c’est loin, mais c’est de plus en plus difficile de le faire avec lui dans les bras. » Comme c’est seulement les billets de Danielle et de son fils qui sont pris en charge par le ministère de la Santé, il faut donc trouver d’autres moyens de subvenir aux besoins de sa famille. Et si nous lui donnions un petit coup de pouce ?
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