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Vente de CD piratés: les artistes vont saisir la loi

Docteur Boyzini est l’un des artistes qui se sont fait agresser le 30 décembre dernier à Port-Louis.
La lutte contre le piratage continu. En effet, suite à la bagarre qui a éclaté, le 30 décembre 2015, entre policiers, marchands de CD piratés et un groupe d’artistes, dont certains ont été blessés, ces derniers ne comptent nullement baisser les armes. Sept d’entre eux ont saisi la Commission des Droits de l’Homme. Nous irons jusqu’au bout de notre combat », lance Joyce Veerasamy, militant pour la culture. « Notre déposition auprès de la Commission de Droit de l’Homme n’est que le premier acte d’une longue bataille que nous comptons bien remporter. Nous attendons réparation », ajoute-t-il. Il se dit également reconnaissait envers le ministre des Arts et de la Culture qui n’est pas resté insensible à la cause des artistes « agressés ». « La communauté des artistes salue le fait que Dan Baboo soit descendu dans la rue avec des policiers pour sanctionner les vendeurs de CD piratés. Je souhaite cependant de pareils exercices continuent », martèle Joyce Veerasamy. Les artistes ont d’ailleurs rencontré le ministre des Arts et de la Culture, lundi. Rencontre que Bruno Raya juge très fructueuse. « Pendant des années, des ministres des Arts et de la Culture ont fait semblant de s’intéresser à la cause des artistes. Mais Dan Baboo a vraiment la volonté de changer les choses. Nous avons décidé de mettre sur pied un High Power Commity, qui viendra trouver des solutions à nos problèmes, notamment en ce qui concerne le Copyright Act », indique l’artiste. Lors de cette réunion, il a aussi été décidé que ministre et artistes se rencontreront chaque semaine. « C’est un très grand pas en avant. Parce que, dans le passé, on ne se voyait uniquement qu’en cas de problème », déclare Bruno Raya. Ce dernier estime également que la Rights Management Society (RMS) a aussi son rôle à jouer. « Il y a plusieurs failles au sein de cette institution. Il faut y mettre », ajoute notre interlocuteur. Failles que Julien Georges, président de la RMS, reconnait. « Nous sommes conscients que nous avons des lacunes. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes régis par une loi, que nous sommes les premiers à avoir demandé la révision. De plus, en ce qui concerne le piratage, la RMS a des limites qu’elle ne peut pas dépasser. Parce que la lutte contre ce fléau implique différentes parties prenantes », soutient-il. Le président profite également de l’occasion pour souligner que la RMS travaille en étroite collaboration avec la police pour arrêter les marchands de CD piratés. « Nos officiers aident la police en fournissant des informations. De plus, après une saisie, nous allons également devant la justice pour témoigner en faveur des artistes dont les CD ont été piratés. La RMS fait au mieux son travail. » À noter que ces artistes ont retenu les services de Me Rama Valayden. Un panel d’avocats a aussi été constitué pour leur apporter un soutien moral
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