Vente de Britam : deux membres du board de NPFL et l’ancien Chairman disent avoir subi des pressions

Le National Property Fund Ltd (NPFL) a-t-il subi des pressions pour valider la vente des actions de Britam, ex-filiale de BAI au Kenya ? Deux membres du conseil d’administration de NPFL et son ancien président, Gautum Saddul, affirment que oui. C’est ce qu’ils ont dit dans leur déposition devant la commission d’enquête sur la vente des actions de Britam ce jeudi après-midi 26 avril.  

D’abord, Richard Li Tung Chung, membre du board de NPFL, a soutenu qu’il y a eu des pressions pour signer un document officiel. Sans cette signature, a-t-il expliqué, la vente ne pouvait avoir lieu. Il a également révélé qu’il y a eu une réunion au bureau de la firme BDO quelques jours avant la signature de ce document. 

Richard Li Tung Chung a été rejoint dans ses propos par Shakuntala Devi Gujadhur-Nowbuth, membre du board de NPFL et chef de cabinet au ministère de l’Agro-industrie. Cette dernière affirme que le NPFL n’a jamais approuvé la vente des actions de Britam. «Nous en avons seulement pris note», a-t-elle expliqué.

Quant à l’ancien Chairman de NPFL, Gautum Saddul, il affirme que les directeurs de cet organisme ont refusé de signer le document officiel sans l’approbation écrite de l’actionnaire, à savoir le gouvernement.

Cette approbation serait alors venue du ministère des Services financiers. Roshi Badhain était à l'époque le ministre de tutelle. 

«Nous avons été mis devant le fait accompli», a conclu Gautum Saddul. 

Il faut souligner que le président de la commission d’enquête, l’ex-juge Booshan Domah, n’a pas caché son étonnement devant le fait que le conseil d’administration ait pris des instructions auprès de la firme BDO. Son assesseur Sattar Hajee Abdoula estime que le conseil d’administration de NPFL a abdiqué ses responsabilités.