Depuis la publication du rapport de la commission Britam le 27 juillet, un chiffre revient sans cesse : Rs 1,9 milliard, comme un manque à gagner pour vente des actions de l’ex-BAI à Britam Holdings. Les actions dans Britam Holdings (Kenya) ont été vendues à Peter Munga et à d’autres pour Rs 2,4 milliards contre une offre de Rs 4,3 milliards qu’aurait faite MMI Holdings quelques mois plus tôt.
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S’il y a eu de l’argent qui s’est volatilisé, la Stolen Asset Recovery (StAR) Initiative entrera en action. Le 31 juillet, le gouvernement s’est tourné vers cette instance pour essayer de restituer le manque à gagner dans l’affaire Britam. La StAR initiative, issue d’un partenariat entre la Banque mondiale et l’United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), aide les États qui estiment qu’il y a eu des détournements de fonds à leurs dépens.
Selon nos informations obtenues des hautes sphères du gouvernement, il faudra adresser certaines questions avant d’entamer une demande de retracement de fonds. La première c’est : « est-ce un manque à gagner ou un détournement ? » Pour le moment, la somme de Rs 1, 9 milliard découle de l’hypothèse que le groupe MMI de l’Afrique-du-Sud avait proposé Rs 4,3 milliards avant que les actions ne soient vendues à Peter Munga pour Rs 2,4 milliards.
L’autre question c’est : « est-ce qu’il y a eu des propositions et lesquelles et qui les a faites et où sont les preuves formelles de ces propositions ? »
Finalement, la vente a abouti avec les Kényans, plus précisément, c’est le milliardaire Peter Munga qui a acheté les actions. Il faudra, donc, que le gouvernement établisse la valeur de celles-ci à la vente et la valeur réelle de la vente. D’ailleurs, selon nos sources, les diverses avenues sont considérées pour prendre contact avec Peter Munga et tenter d’obtenir des informations de lui, dans la mesure du possible.
Business Daily évoque 3,9 milliards de shillings de «perte»
Ce n’est qu’ensuite que le money trail débutera. Le but, c’est de prouver qu’il y a eu de l’argent outre que celui de la vente (mais lié à celle-ci) ou découlant directement de la vente qui a transité ailleurs. Pour cela, l’aide internationale de l’UNODC sera requise.
Par ailleurs, le 3 août, le site en ligne Business Daily publiait que le milliardaire a acheté des actions de Britam laissant Maurice avec 3,9 milliards de shillings de « perte ». L’article reprenait dans les détails les conclusions du rapport de la commission d’enquête.
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