Depuis le dimanche 1er juillet, Chantale, 32 ans, et ses quatre enfants, âgés de 11 à 17 ans, vivent dans l’insécurité et l’angoisse. Ils ne dorment plus, dit-elle. Son père Nicolas, un invalide de 56 ans et souffrant de crises d’épilepsie, a été agressé à coups de sabre par un habitant de la localité. Un peu plus tard ce dimanche-là, son assaillant et d’autres personnes sont revenues pour lui faire la peau.
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C’est une histoire de vengeance qui serait en toile de fond de cette agression. Nicolas s’était interposé, le 16 avril, entre ces individus et une voisine, Dany, 54 ans, qui faisait l’objet de menaces et d’intimidation. « J’ai l’intention de construire une maison et j’avais déposé des pierres et d’autre débris pour le remplissage sur un terrain vague jouxtant ma maison, mais cela n’a pas plu à certains du fait qu’il y a un lieu de culte juste à côté, explique-t-elle. Zot inn vinn dir mwa anlev bann debris la, me monn dir zot ki mo pou konstrir lor terin la. »
Cependant, et, selon Dany, des personnes sont venues, le 16 avril, enlever les débris sans sa permission. « Kan mo koz ar zot, ene parmi finn met enn sab anba mo la gorz ek menas mwa. M. Nicolas, ki mo vwazin, inn demann zot kifer zot pe azir koumsa ar mwa. Lerla zot inn menas li ousi ek zot dir li zot pou regle so kont. » Le même jour, Dany a consigné une déposition pour menaces et intimidations au poste de police de Terre-Rouge.
Nicolas ne se doutait pas que, plus de deux mois après, ces personnes allaient revenir pour se venger. Sa fille Chantale raconte : « Dimanche dernier, aux alentours de 14 heures, mon père revenait d’un p’tit tour à la plage de Baie-du-Tombeau lorsqu’il a croisé l’une des personnes qui l’avaient menacé. En traître, ce monsieur lui a donné un coup de sabre au cou. Il a pu trouver du secours au poste de police de Terre-Rouge. Il a été conduit à l’hôpital SSRN où on lui a mis dix points de suture. » Muni d’une Form 58, Nicolas a porté plainte pour agression avec préméditation.
Selon Chantale, l’agresseur a récidivé dans la soirée vers 19h30. Il était accompagné d’une bande d’individus qui exigeaient que son père sorte de la maison. « Li dir mo papa nous pankor fini ar twa, zot inn avoy ros dan la kour ek noun bizin kasyet. Nou souete ki la polis aret sa bann dimoun la. » Du côté de la police, l’enquête suit son cours et des arrestations sont à prévoir dans cette affaire.
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