Dans la vie, tout se gagne au prix d’efforts et de sacrifices. Vella Ragaven en est témoin. Propriétaire de l’Hotel 2000, l’un des restaurants les plus réputés de Chemin-Grenier, il s’est aussi lancé dans d’autres business. Et le succès a toujours été au rendez-vous…
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« La main magique ! » Ce sont les termes utilisés par un restaurateur de Flic-en-Flac pour qualifier Vella Ragaven, en parlant de la qualité des nouilles crues qu’il lui livrait. Ce qui sied à merveille au principal concerné puisqu’il n’a jamais suivi de cours de cuisine. « C’est un don que j’ai reçu », lance Vella Ragaven tout sourire.
Nous le rencontrons dans sa cuisine propre comme un sou neuf. Ses ustensiles, sa vaisselle, ses produits et ses ingrédients sont rangés avec soin. Il est en pleine préparation de mines frites. « Il faut toujours préparer le repas d’une personne avec soin. D’abord parce qu’elle vous fait confiance et ensuite pour la réputation du restaurant. Une fois que la réputation est entachée, le mal est fait et on n’y peut rien », confie Vella Ragaven tout en remuant consciencieusement son wok.
Il souligne que ses clients, dont des touristes de passage, viennent des quatre coins de l’île pour déguster ses mines frites ou bouillies, végétariennes ou pas, ainsi que son riz frit. « Je sais aussi préparer du briani mais faute de temps, je préfère me limiter à la centaine de plats que je fais par jour et dont le prix le plus bas est à Rs 75. »
Notre conversation se poursuit dans le restaurant bondé. Normal, c’est l’heure du déjeuner. On apprend que Vella Ragaven a débuté dans la production de mines qu’il écoulait dans les boutiques, les foires et restaurants de plusieurs coins du pays. Les villageois venaient aussi chez lui pour en acheter.
Changement de cap
Il faut remonter au début des années ’90 pour bien comprendre le parcours de Vella Ragaven. À cette époque-là, il travaille comme jardinier dans une société privée à l’aéroport. Un jour, il décide de changer de cap. Il se met à vendre des mines frites et bouillies dans le couloir d’un bâtiment, qui ne peut accueillir que cinq clients. « J’ai pris deux semaines de congé pour essayer et voir si cela allait marcher. »
Le succès est au rendez-vous et ce, quotidiennement. Vella Ragaven quitte son emploi pour se lancer à son compte. Quelques années après, il agrandit l’espace qui lui sert de restaurant. C’est ainsi que s’érige Hotel 2000, dont la réputation ne cesse de grandir depuis.
Ce changement de trajectoire signe ses progrès constants dans sa vie personnelle et professionnelle. Vella Ragaven rencontre sa tendre moitié. Il se marie, il construit leur maison, il fonde un foyer, il subvient aisément aux besoins de sa famille, il assure l’éducation de leurs enfants… Il diversifie ses investissements. Il investit ses profits et autres économies dans la culture de la canne à sucre sur les 33 arpents de terres marginales, pris en location comme métayer, de l’industrie sucrière.
Vella Ragaven se lance aussi dans l’achat et la vente de voitures et de terrains. « Tout est parti de ma réussite dans le secteur de la restauration, mais il a fallu beaucoup d’efforts. J’ai travaillé jusqu’à très tard dans la nuit pendant des années pour faire fructifier mon business. Même aujourd’hui je travaille tous les dimanches jusqu’à 16 heures », explique-t-il.
Un peu plus d’un quart de siècle après, c’est son fils Ravi qui gère le restaurant. Après le Higher School Certificate, il a choisi de se joindre au business familial. « Travailler pour soi est plus rassurant. Il y a moins de stress, même si le travail est dur et exige des sacrifices. » Et c’est avec fierté qu’il confie qu’il a appris la cuisine de son père. Sacré papa !
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