Veillée « mortuaire » avant le vote de l’IBA (Amendment) Bill : manifestation devant l’Assemblée nationale ce mardi

Des membres de la Plateforme pour la liberté d’expression se sont réunis, dans la soirée du lundi 29 novembre, pour une veillée « mortuaire » symbolique, avant que l’IBA (Amendment) Bill ne soit soumis au vote, ce mardi, à l’Assemblée nationale. 

Le message est clair. Ce mardi 30 novembre à 15 h 30 précise, trois factions d’un maximum de 12 personnes doivent se positionner sur trois points stratégiques. C’est-à-dire en face de l’Hôtel du gouvernement, devant le Bureau du Premier ministre et vis-à-vis du théâtre de Port-Louis. Les manifestants doivent impérativement porter leur masque noir marqué d’une croix blanche, signe de leur opposition aux amendements à l’IBA Act. 

Divers intervenants se sont exprimés au cours de cette veillée. Rama Valayden a fait ressortir que « l’article 12 de la Constitution est en danger ». C’est pourquoi 12 bougies ont été allumées. Neena Ramdenee, secrétaire générale du Mouvement patriotique, a soutenu que « le gouvernement est en train de grignoter peu à peu notre liberté sans que la population ne le réalise. »

Ivor Tan Yan a demandé aux hommes de loi de saisir la justice pour faire annuler ces amendements s’ils sont adoptés. Patrick Belcourt, leader du mouvement En Avant Moris, a souligné, lui, que les droits de la population risquent d’être bafoués. 

 « Il y a des vérités qui blessent certaines personnes au sein du gouvernement. D’où ces amendements à la loi », a poursuivi Osman Mahomed, député de la circonscription n°2. Selon lui, « certains élus de la majorité » hésiteraient à voter en faveur de l’adoption du texte de loi. 

Tandis que l’ancien ambassadeur Alain Laridon a demandé au gouvernement de se ressaisir, Sunil Dowarkasing, ex-membre du Mouvement socialiste militant (MSM), a souhaité une « separation of votes » afin de « connaître l’identité des parlementaires qui auront été en faveur des amendements ».

D’autres participants, tels que les députés Ehsan Juman et Farhad Aumeer, ainsi que l’activiste Bruneau Laurette, devaient également prendre la parole dans la soirée.