Veeren Connection : Sunshine Auto ne peut prouver ses ventes aux complices du caïd

Les Elaheeboccus n’ont pu produire des documents prouvant qu’ils ont bien revendu des véhicules reconditionnés à des membres présumés du réseau Peroomal Veeren. L’Icac pourrait les inculper.

Sunshine Auto est dans la mélasse. Les directeurs de cette société d’Eau-Coulée n’ont pu remettre à l’Independent Commission against Corruption (Icac) des documents prouvant qu’ils ont revendu à crédit des véhicules aux complices présumés du caïd Peroomal Veeren. Entendus dans l’enquête sur le volet blanchiment autour de la saisie des 157 kilos d’héroïne en mars dernier, ils sont invités à s’expliquer sur des transactions conclues avec 18 proches du caïd.

Après les avoir interpellées, l’Icac a découvert que certaines de ces personnes ont acquis des véhicules reconditionnés chez Sunshine Auto. Il y a l’ex-gardien de prison Oumeshlall Ramsurrun, la sœur de Keshwin Seewoochurn et la tante de Christelle Bibi, Marie Annette Gooljaury. Cerise sur le gâteau : Tony Riacca, le « trésorier » présumé du réseau Veeren, employé comme ‘salesman’ dans cette société est à l’origine de ces ventes.

Tony Riacca, de Plaisance, Rose-Hill, est entendu par l’Adsu après s’être constitué prisonnier la semaine passée. Il serait l’intermédiaire qui remettait l’argent issu de la vente de drogue aux personnes chargées par Veeren de le blanchir. Il a déjà identifié Christelle Bibi. Il fera d’autres révélations dans les jours à venir.

Les enquêteurs de l’Icac soupçonnent que Peroomal Veeren aurait donné des instructions pour l’achat de ces véhicules chez Sunshine Auto, avant de les revendre à des tiers. Les transactions, parfois d’un million de roupies, ont été effectuées en espèces. Shezad Elaheeboccus, directeur de la société, a expliqué en présence de son avocat, Me Ashik Toorabally, qu’il a offert des facilités d’achat à crédit aux suspects inculpés de blanchiment. Cependant, il n’a pu soumettre les documents démontrant que les complices présumés de Veeren ont bénéficié de ce service.

Les ventes de Honda Vezzel (de plus d’un million de roupies) en espèces pourraient valoir aux directeurs de Sunshine Auto une inculpation pour blanchiment. D’autant qu’ils n’ont pu produire des reçus. Les propriétaires des véhicules revendus par le réseau Veeren ont été auditionnés le mercredi 5 juillet pour fournir des détails de ces transactions. Un concessionnaire de la place devra s’expliquer à l’Icac sur la vente d’un tout-terrain « Hi-Ride ».