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Veena Sewduth meurt écrasée sous une voiture - Le conducteur de 67 ans : «Mo finn per pou gagn lamerdman»

C’est sur ce terrain en friche que le cadavre de Veena Sewduth a été découvert vendredi matin.
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  • Aucun indice concordant retrouvé sur le lieu présumé de l’impact

Joseph Anodin, le conducteur qui a percuté Veena Sewduth, une habitante de Quatre-Bornes, a été arrêté par la Major Crime Investigation Team, le vendredi 13 décembre. Cet ancien sapeur-pompier de 67 ans a avoué son implication dans cet accident survenu jeudi soir. L’impact aurait eu lieu sur l’avenue Rotin, à La Source. Le sexagénaire aurait ensuite transporté le corps jusqu’à un terrain en friche situé à l’avenue Felico, avant de l’abandonner sur place. Il a été provisoirement inculpé pour meurtre, vendredi, et reste en détention.

C’est aux premières heures du vendredi 13 décembre que des passants ont découvert le corps de la femme, à moitié nue, abandonné en bord de route sur le terrain en friche. La police, alertée, s’est rendue sur les lieux. En constatant à vue d’œil la présence de blessures multiples et l’absence de sous-vêtements, les enquêteurs ont immédiatement privilégié la piste d’un acte malveillant.

Peu après, grâce à l’analyse des images de vidéosurveillance, la police a pu obtenir une description du véhicule impliqué. La voiture du suspect a été aperçue sur les lieux, les images montrant clairement le conducteur sortir du véhicule avant d’abandonner le corps sur le terrain en friche.

Samedi, l’autopsie de Veena Sewduth a été pratiquée à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos. Les résultats ont attribué le décès à de multiples blessures. Le médecin a conclu qu’elle avait été écrasée par les roues d’un véhicule. L’enquête policière est menée sous la supervision du surintendant de police (SP) Vikash Seebaruth.

À la police, le conducteur, Joseph Anodin, 67 ans, a déclaré avoir eu un accident non loin de son domicile, jeudi soir. Il a expliqué qu’en circulant, il avait senti que son véhicule avait roulé sur un objet. En s’arrêtant pour vérifier, il aurait découvert le corps d’une femme coincé sous sa voiture. Pris de panique, il a entendu la femme pousser des cris de douleur. « Monn bizin roul enn ti bout pou dekwins madam-la anba mo loto », a-t-il confié.

Joseph Anodin affirme ensuite avoir embarqué la victime dans sa voiture dans l’intention de la conduire à l’hôpital. Cependant, quelques minutes plus tard, la femme ne montrait plus aucun signe de vie. Réalisant qu’elle était morte, il aurait décidé de se débarrasser du corps à proximité du lieu de l’accident, dans un terrain en friche au bord de la route. « Mo finn per pou gagn lamerdman », a-t-il indiqué à la police.

Joseph Anodin a indiqué à la MCIT l’endroit où il aurait roulé sur la victime. Cependant, les analyses réalisées par la police scientifique (Scene of Crime Office - Soco) n’ont relevé aucun indice concordant sur les lieux mentionnés. Aucune trace d’impact n’a été détectée, ce qui pousse les enquêteurs à envisager que l’accident ait pu se produire ailleurs.

Les déclarations de Joseph Anodin sont donc prises avec précaution. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité que l’accident ait eu lieu dans un autre endroit ou que d’autres personnes soient impliquées.

Dans la soirée du vendredi 13 décembre, une équipe du Soco a minutieusement inspecté le véhicule du suspect. Des traces de sang ont été découvertes sous la voiture et sur le siège arrière, confirmant la version selon laquelle la victime aurait été transportée dans le véhicule avant d’être abandonnée sur le terrain en friche à l’avenue Felico.

L’enquête se poursuit pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.

Anil, le compagnon de la défunte : « Zame monn tap li enn kalot, dimounn finn asasinn li » 

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Anil Boyjonauth partageait sa vie avec Veena Sewduth depuis 13 ans.

Anil Boyjonauth, le compagnon de Veena Sewduth, est accablé par les circonstances de son décès. Au Défi Media Group, samedi, il confie sa profonde douleur après la perte de celle avec qui il a partagé les 13 dernières années de sa vie.

« Trez-an zame monn tap li enn kalot, dimounn finn asasinn li », pleure Anil. Cet habitant de Quatre-Bornes raconte qu’après l’autopsie, samedi, il n’a pas pu récupérer la dépouille, faute d’avoir un lieu approprié pour faire une veillée mortuaire. « Nou pena kass, akoz sa monn dir gard so lekor. Li enn zafer tris, pa ti atann pou arive sa. »

Anil Boyjonauth en a profité pour lancer un appel à l’aide pour les funérailles, prévues ce dimanche 15 décembre.

 

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