Le «cari» parfume le 6ème arrondissement de Marseille. Les Marseillais ont l’occasion, depuis deux ans, de goûter aux plats mauriciens de Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle dans son restaurant Le Petit Chamarel.
Au Petit Chamarel, dans le 6ème arrondissement de Marseille, dépaysement garanti ! Cela fait deux ans depuis que les Marseillais ont l’occasion d’y goûter les saveurs mauriciennes spécialement concoctées par Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle. La Mauricienne établie en France prévoit d’ouvrir son bar à cocktail et tapas mauriciens dans 15 jours.
Et dire que la Mauricienne de 45 ans n’avait aucune notion de cuisine à son arrivée en France… Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle raconte qu’elle a grandi à Maurice avec ses grands-parents qui étaient planteurs. « J’étais toujours en train d’observer ma grand-mère cuisiner et je rêvais de cuisiner comme elle, mais elle était tellement passionnée qu’elle ne nous laissait pas entrer en cuisine. »
Une fois en France du haut de ses 21 ans, elle se voit contrainte d’apprendre à cuisiner. Sa grand-mère lui donne alors des petits conseils au téléphone et lui livre les secrets de ses plats. « J’avais deux rêves : celui de travailler dans une école maternelle et d’ouvrir mon restaurant. »
La Mauricienne travaille pendant plusieurs années comme assistante dans une école maternelle avant de se décider à ouvrir son restaurant avec pour objectif de faire la promotion de la culture mauricienne en France. Le Petit Chamarel ouvre ses portes le 15 décembre 2019 et sera frappé de plein fouet par la Covid-19.
« J’ai été obligée de passer en mode traiteur à emporter, mais j’ai tenu le coup, je me suis battue pour mon rêve. »
Pour projeter ses hôtes directement sous les tropiques, Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle a pensé à tout : une décoration fraîche et colorée, de la musique de Maurice, des plats mijotés avec amour. Et, surtout, l’ambiance chaleureuse et conviviale propre aux familles mauriciennes.
Pour séduire les Marseillais, Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle adapte ses plats à la cuisine marseillaise. Elle les agrémente avec des herbes de Provence issues de la région. « À ceux qui me demandent si j’ai suivi des cours de cuisine, je leur réponds ‘non, c’est la cuisine de ma grand-mère’. »
Sa cuisine justement est toujours épicée mais pas pimentée. Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle se distingue pour son rougail de saucisse, son curry de poulet, sa salade de poulpe, ses rotis et ses dholl puris tous faits maison. « Je fais mon propre curry, j’importe la vanille de Madagascar et la famille me ramène souvent des feuilles ‘kari’ et des épices mauriciennes. Les gens me disent qu’ils sont dépaysés dans mon restaurant. »
Avec le temps, Vanillah Rajahgopal-Canoussamy Poulle a l’opportunité de figurer dans plusieurs magazines, notamment la Provence, Côte Magazine ou encore Le Petit Futé. L’année prochaine, un hôtel 5-étoiles ouvrira ses portes vis-à-vis de son restaurant, une aubaine pour la Mauricienne.
Soin coin traiteur se transformera dans 15 jours en bar à cocktail avec tapas mauriciens. « Je souhaite ouvrir un second restaurant, mais pour moi le plus dur c’est la transmission de la cuisine de ma grand-mère. » Son restaurant est ouvert matin et soir, de mardi à vendredi, et le samedi en soirée. Elle privatise aussi sa salle les dimanches pour des événements.
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