Plusieurs légumes ont subi une baisse de prix, vendredi dernier au marché de Port-Louis. Selon des marchands, sous l’influence du changement climatique, il est difficile de dire si les prix vont se stabiliser même durant la prochaine saison hivernale.
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Rs 75 au début du mois de mars, le giraumon se vend actuellement à Rs 35 le demi-kilo. La présidente de la Palma Water Users Cooperative Society, Banita Naraina, explique que ce sont surtout les giraumons cultivés par l’industrie sucrière qui sont sur le marché, car la grande majorité des cultures des petits planteurs ont été affectées par les deux cyclones qui ont frappé le pays. « Je m’attendais à faire une bonne récolte, mais finalement, j’ai dû vendre des brèdes de giraumon pour limiter les dégâts et plusieurs petits planteurs ont subi le même sort », fait-elle ressortir. Toutefois, elle avance que dans un proche avenir, les giraumons provenant des petits planteurs seront sur le marché et les prix baisseront davantage.
Concernant la pomme d’amour qui était dans la tranche de Rs 130-175 le demi-kilo, elle explique que c’est surtout la production hydroponique qui est sur le marché d’où les prix encore relativement élevés. Cela dit, elle ne prévoit pas une baisse de prix spectaculaire durant la saison hivernale. « Je ne pense pas qu’on aura de la pomme d’amour à Rs 20-25 le demi-kilo », dit-elle. Elle attribue cette situation à plusieurs facteurs, dont une baisse importante de la production plein champs en raison des conditions climatiques défavorables et les prix élevés des fertilisants et autres intrants.
Toutefois, Banita Naraina explique que plusieurs légumes seront disponibles sur le marché dans les jours à venir et à des prix très compétitifs. Elle cite, entre autres, le haricot, la calebasse, le voème, le concombre et autres lianes filantes. Cela dit, elle se plaint que les planteurs sont les grands perdants quand il y a des baisses importantes de prix. « Plusieurs planteurs se sont ruinés, dans le passé, en particulier les producteurs de pomme d’amour, quand les prix ont nettement baissé », fait-elle ressortir.
D’où son souhait qu’il y ait une table ronde entre le gouvernement, les représentants des petits planteurs, les encanteurs et les marchands et les associations des consommateurs, en vue d’arriver à un consensus sur un prix minimal garanti des légumes de façon à protéger les marchands quand les prix chutent spectaculairement.
Du côté des marchands, on maintient que les prix des légumes au détail sont étroitement liés aux prix de vente à l’encan. De plus, ils avancent qu’en raison du changement climatique, il est difficile de faire des « pronostics » sur les prix des légumes.
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