D’ici la mi-septembre, les personnels des gyms, salons de coiffure et des restaurants, entres autres, devront tous être vaccinés. Que pensent-ils de cette mesure ? Nous avons donné la parole à quelques-uns d’entre eux.
Christian Stepnow, instructeur de kitesurf :
« La vaccination, une nécessité »
Directeur de Hang Loose Tours, une école de surf au Morne, Christian Stepnow fait comprendre que la vaccination est une nécessité. « En dépit de nos inquiétudes par rapport à la flambée des cas de contamination, nous n’avons d’autre choix que de nous faire vacciner pour pouvoir recommencer à gagner notre vie. » Avant d’ajouter qu’ils sont deux à travailler au spot du Morne.
Christian Stepnow enseigne le kitesurf depuis 2014 à Maurice. « Depuis le confinement en mars 2020 et la fermeture des frontières, les affaires vont mal. Puis, il y a eu le second confinement. Pendant des mois, nous n’avons pas travaillé. » Les frais et autres charges se sont entre-temps accumulés.
80 % de ses clients étant des touristes, il a grandement puisé dans ses économies pour maintenir son entreprise à flot. Avec l’ouverture progressive des frontières, en attendant l’échéance du 1er octobre, « nous espérons vivement que les touristes refont surface ».
Pravind Goburdhun, marchand de glace :
«Il faut prendre des précautions »
Depuis 11 h 30, il attend des clients sur la plage du Morne. Cela fait 30 ans qu’il fait ce métier. Son enseigne Baby Neige est devenue populaire auprès des Mauriciens et des touristes au fil du temps. Pravind Goburdhun indique qu’il s’est déjà fait vacciner et qu’il se prépare pour l’arrivée des touristes avec la troisième phase de réouverture des frontières. « Je suis confiant que le tourisme reprendra sous peu et que les clients seront nombreux. Là, il n’y a pas grand monde si ce n’est que des Mauriciens le week-end. Mais une fois le redémarrage, il faudra prendre plus de précautions et travailler pour gagner sa vie. »
Grant Van Niekerk de Fit Life
« S’il faut appliquer le passe sanitaire, nous le ferons »
Les 4 coachs de Fit Life sont déjà vaccinés. Pour le directeur, Grant Van Niekerk, cette mesure est nécessaire. Cela permettra aux adhérents de Fitlife d’avoir plus confiance, fait-il ressortir. « S’il faut appliquer le principe du passe sanitaire, nous le ferons. »
C’est après le premier confinement qu’il a ouvert sa premiere salle de gym à proximité de Vanilla Village, à Rivière-Noire. Avant d’en ouvrir d’autres à Moka, Curepipe et à Grand-Baie. Les restrictions sanitaires ont été un coup dur, mais avec l’assouplissement des règles, le 1er juillet, Grant Van Niekerk a retrouvé espoir.
David Huët de Urban Bites
« Je ne suis pas encore vacciné »
Il y a trois semaines, David Huët a ouvert son restaurant, Urban Bites, à Flic-en-Flac. « La réouverture des frontières sera un grand soulagement car les lieux sont connus pour être fréquentés par les touristes. » Il dit toutefois être inquiet devant la recrudescence des cas de Covid-19 « et de ce qu’il se passera à partir d’octobre ». Que pense-t-il de la vaccination obligatoire ? À ce stade, il est le seul à travailler pour l’instant à Urban Bites. Ayant fait deux crises d’épilepsie récemment, il hésite à faire la vaccination. « Je le ferai uniquement sur avis de mon médecin. »
Yan Morowa, propriétaire de Saxo Beach Club
« La gestion des vaccinés sera compliquée en boîte »
Depuis 25 ans, le Saxo Beach Club accueille les fêtards, aussi bien des Mauriciens que des étrangers, à Flic-en-Flac. En raison des restrictions sanitaires, le directeur des lieux, Yan Morowa, a réduit son personnel. Et c’est avec 75 % de son effectif qu’il entamera la réouverture sous certaines conditions, telles que préconisées par les autorités.
Yan Morowa se dit néanmoins inquiet devant le nombre de jeunes de plus de 18 ans qui n’ont pas encore été vaccinés. « Nos clients sont majoritairement les touristes et les jeunes. De notre côté, nous nous soumettrons aux règlements des autorités. Si le passport vaccinal est obligatoire, nous respecterons cette règle, même si la gestion des personnes vaccinées sera compliquée en boîte de nuit. »
Il s’interroge, dans la foulée, sur le contrôle qui sera exercé dans les restaurants et pubs qui se transforment illégalement en discothèque la nuit.
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