Vaccin contre le tétanos: panique à l’école Philippe Rivalland RCA

C’était le branle-bas de combat jeudi après-midi à l’école Philippe Rivalland, Beau-Bassin. Une dizaine d’élèves de cet établissement ont été pris de malaise après avoir été vaccinés contre le tétanos dans la matinée. Selon le Dr Vasantrao Gujadhur, Regional Health Director de l’hôpital A. G. Jeetoo, Port-Louis, où ils ont été conduits, aucun signe n’indiquait une réaction à ce vaccin. Prisca, maman du petit Jordan dit avoir eu très peur lorsqu’elle a été avertie de ce qui est arrivé à son fils. « L’école a prévenu mon époux par téléphone. Il m’a tout de suite appelée pour me dire que Jordan est malade. Je suis partie à l’école et c’est là que j’ai appris que mon fils ne s’est pas senti bien après avoir reçu le vaccin contre le tétanos. » Elle ajoute que plusieurs élèves de cet établissement ont eu les mêmes symptômes. « Ils ont été pris de vertige et certains se sont évanouis. Mon fils a eu très mal à la tête et a été pris de faiblesse. Les élèves furent transportés au dispensaire de Beau-Bassin avant d’être transférés à l’hôpital Jeetoo par le SAMU ».

Début d’angoisse

Jessy Pharmesse, mère d’une autre fille affectée après avoir reçu ce même vaccin, se dit tout aussi inquiète. « Certains élèves, dont ma fille, ont eu des vertiges et ont suffoqué. On savait qu’ils allaient être  vaccinés aujourd’hui (N.D.L.R. : hier jeudi) et cela ne nous a pas inquiétés. C’est quand l’école nous a appelés pour nous aviser de ce qui s’est passé que nous avons commencé à être angoissés. J’espère qu’il n’y a rien de grave », avance cette dernière. Le Dr Vasantrao Gujadhur nous a indiqué pour sa part qu’aucun élève ne montrait des signes de troubles respiratoires qui sont parmi les réactions possibles au vaccin contre le tétanos. Il nous a expliqué que les enfants ont été pris en charge, dans un premier temps, par le personnel du dispensaire de Beau-Bassin avant d’être conduits à l’hôpital Jeetoo. « Ils ont été vus par des pédiatres qui ont confirmé que leur état de santé n’inspirait aucune inquiétude ». Aux dernières nouvelles, cinq des enfants ont été placés en observation à l’hôpital . Les autres ont été autorisés à rentrer chez eux avec le consentement de leurs parents.  

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Rosemay Lufor, directrice de P. Rivalland RCA: « Les consignes ont été respectées à la lettre »

La vaccination contre le tétanos est un processus normal pour les écoliers en dernière année du primaire.  Dans le cas de l’école Philippe Rivalland RCA, les consignes ont été respectées à la lettre, soutient Rosemay Lufor, la directrice de l’établissement. « Les parents ont été informés de la session de vaccination. Ils ont signé un formulaire de consentement que l’équipe médicale a vérifié avant de procéder à la vaccination. De toute ma carrière, c’est la première fois que je suis témoin d’une telle réaction. Les écoliers ont été pris de malaise. Certains avaient des difficultés à respirer alors que d’autres ne pouvaient pas bouger leurs membres. Les réactions ont été constatées environ trois heures après l’administration du vaccin », dit-elle. La directrice nous explique que l’établissement a fait tout ce qu’il fallait et que personne n’est à blâmer. « On doit attendre le rapport médical pour savoir les vraies causes de ce malaise », soutient cette interlocutrice.

Dr François Tadebois: « Les cas de réactions sont rares »

Les cas de réactions par rapport au vaccin contre le tétanos sont rares, nous a affirmé le Dr François Tadebois, médecin généraliste. Selon lui, certaines personnes peuvent présenter des réactions au produit de support du vaccin sous le signe de rougeur dans la zone de la piqûre, mais c’est sans grande conséquence. Et contrairement à la croyance populaire, il explique qu’on peut tout manger sans aucune restriction après avoir reçu ce vaccin. Pour lui, il est quasiment impossible que les produits qui ont été administrés aux enfants de l’école primaire aient été altérés pendant l’acheminement de l’hôpital à l’école. Il faut pour cela des conditions extrêmes comme une exposition à une forte chaleur ou que les ampoules aient été brisées longtemps avant leur utilisation. Ce qui est peu probable, nous a-t-il affirmé.