Un abonné allègue qu’un inspecteur de la Central Water Authority lui a réclamé un pot-de-vin pour mettre fin à une poursuite engagée pour utilisation illégale du compteur d’eau d’un voisin.
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Il y a huit ans, Bashir, résidant à Highlands, avait soumis une demande de Building Permit auprès de la municipalité de Vacoas / Phoenix. Il a produit tous les documents nécessaires, dont les clearances auprès de la Central Water Authority (CWA) et du Central Electricity Board (CEB). La CWA lui avait répondu qu’il lui serait possible de fournir de l’eau à cette adresse.
Après la construction de son bâtiment, Bashir a fait une demande pour un compteur d’eau, il a payé Rs 500 de frais. Un inspecteur est venu visiter les lieux et lui a demandé de filer les tuyaux nécessaires à ses frais. Puis un autre inspecteur viendrait pour placer le compteur. Sauf que l’inspecteur de la CWA n’est jamais venu pour l’installation du compteur, malgré plusieurs rappels qui ont été faits en ce sens.
L’unique solution pour Bashir : utiliser l’eau de chez son voisin et diviser le montant de la facture par la suite. Cinq ans après, le voisin l’informe qu’il ne lui sera plus possible de poursuivre cet arrangement. Le demandeur refrappe à la porte de la CWA, afin d’avoir une connexion. On lui réclame pour la deuxième fois le paiement de frais de dossier de Rs 500, vu que sa requête date de trop longtemps. Une semaine après, un préposé revient inspecter les lieux et effectue la connexion avec un compteur non utilisé d’un voisin et lui affirme qu’un entrepreneur (contractor) viendrait pour l’installation du compteur de l’abonné par la suite. « Chose qui n’a jamais été faite », déplore Bashir.
Un an et demi s’écoule et un autre inspecteur passe et l’informe que ladite connexion au compteur du voisin est illégale. Bashir lui explique alors comment cette connexion a été faite. Il tombe d’accord pour rembourser une somme de Rs 7 000 correspondant à 1 ½ an d’eau consommée de cette connexion. Quelque temps après, Bashir reçoit un appel d’un inspecteur lui donnant rendez-vous pour discuter de ce problème. L’inspecteur se pointe à la résidence de Bashir. Surprise : il lui propose de ‘fer enn ti lizaz’. L’inspecteur lui réclame un pot-de-vin « à partager entre deux personnes ». En contrepartie, il n’engagerait pas de poursuites pour utilisation d’eau illégale.
Bashir n’accepte pas la négociation et décide de se tourner vers Yousoof Ismael, directeur de la CWA. Il lui expose sa difficile situation qui devient extrêmement compliquée et risquée. Le directeur général se montre très compréhensif et serviable. Le lendemain, Bashir obtient enfin son compteur après huit ans d’attente.
Contacté à ce sujet, Rizwaan Khodabux, responsable de communication à la CWA, nous informe « qu’une enquête a été initiée pour éclaircir cette affaire. Il nous faut avoir la version des deux parties avant de procéder ». Il a promis de s’enquérir de la situation et de revenir envers notre rédaction dès qu’il sera en possession de renseignements additionnels à ce sujet.
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