Interview

Use of Pesticide Act : Eric Mangar : « Les planteurs sont dans la confusion »

Le directeur du Mouvement pour l’Autosuffisance Alimentaire, Eric Mangar, plaide pour une version en créole de la loi sur l’utilisation des pesticides. 

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> Après la récente adoption du Use of Pesticide Bill, comment évolue la situation au sein de la communauté des planteurs ?
D’abord, je dirai que c’est une législation qui arrive à point nommé car elle met fin à l’utilisation abusive de pesticides dans la production des légumes et des fruits. Ces effets sont néfastes pour la santé . C’est une loi qui non seulement protège la santé humaine, mais aussi l’environnement. Toutefois, sur le terrain, je constate que les planteurs sont plus ou moins dans la confusion.

> Expliquez-vous ?
Un récent atelier de travail qu’a organisé la Mouvement pour l’Autosuffisance Alimentaire (MAA) conjointement avec l’Association des planteurs du Sud-Est, a permis de savoir que, dans la pratique, une majorité des planteurs ne maîtrisent toujours pas cette législation surtout en ce qu’il s’agit du Minimum Residue Level. En sus, ils ne savent pas si cette loi est en vigueur ou non. 

> D’où votre demande pour une version en créole de la loi sur l’utilisation des pesticides…
C’est surtout un souhait qui a été exprimé lors de cet atelier de travail avec les planteurs du Sud-Est. Je dirai qu’il serait bon d’avoir une version de la loi comprise par la majorité des planteurs aussi bien que des consommateurs et non dans un langage compris seulement par des techniciens et autres professionnels. 

Les planteurs souhaitent aussi un bon encadrement notamment sur le Minimum Residue Level, par des techniciens du ministère de l’Agro-industrie de peur que cette législation ait un impact négatif sur leurs activités. À cet effet, je souhaite non seulement qu’il y ait une version en créole de cette législation mais qu’une liste des pesticides et autres produits qui sont autorisés soit publiée. N’oublions pas que le Use of Pesticide Act prévoit une amende de Rs 10 000 pour une première infraction, Rs 25 000 pour la deuxième et Rs 50 0000 et une peine d’emprisonnement pour la troisième. 

> Que fait la MAA sur le terrain pour aider ces planteurs ?
Nous travaillons étroitement avec les associations des planteurs pour vulgariser la loi sur l’utilisation des pesticides. Je peux vous dire qu’ils comprennent l’importance de réguler l’utilisation des produits chimiques pour protéger la santé humaine. Nous travaillons aussi avec eux sur des projets agricoles bio. 
 

 

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