US Business Summit : les États-Unis examinent le potentiel du marché mauricien

Les États-Unis tendent à développer la relation avec Maurice dans les mois et les années à venir. Les autorités mauriciennes présentent le pays comme une destination attractive pour les investisseurs américains qui cibleraient également le marché africain. 

L’ouverture du 2024 U.S. Business Summit s’est tenue le 21 août à l’InterContinental Resort, à Balaclava. Cet événement, qui a réuni une délégation américaine composée de 37 participants représentant 11 entreprises américaines, cinq agences gouvernementales américaines et des représentants de l’AmCham d’Afrique du Sud et du Kenya, a été organisé par l’Ambassade des États-Unis en collaboration avec le U.S.

Foreign Commercial Service, l’Economic Development Board (Mauritius) et l’American Chamber of Commerce (AmCham) Mauritius. Il prend fin ce jeudi 22 août.

Le gouvernement mauricien, les entreprises mauriciennes et les autres parties prenantes locales ont deux jours pour tenter de convaincre les sociétés américaines en vue de développer des opportunités d’affaires tangibles et mutuelles. Les entreprises américaines vont communiquer directement avec les principaux décideurs au sujet des services et des technologies qu’elles peuvent offrir, tout en s’informant sur les opportunités actuelles et futures en matière de commerce et d’investissement. Elles vont également participer à des tables rondes sectorielles et à des activités de réseautage de haut niveau.

L’ambassadeur des États-Unis à Maurice, Henry Jardine, explique que c’est le premier sommet commercial entre les États-Unis et Maurice depuis vingt ans. Il s’agit, selon lui, d’un événement capital. Le gouvernement américain voit dans Maurice un énorme potentiel. « Maurice est un partenaire commercial précieux pour les États-Unis - une relation que nous cherchons activement à développer dans les mois et les années à venir », a-t-il argué. Il ajoute que ce sommet réunit des entreprises américaines de premier plan dans des secteurs que le gouvernement mauricien et les contacts industriels ont identifié comme prioritaires. « Nous ne doutons pas qu’il ouvrira de nouvelles voies pour le commerce et l’investissement, qu’il approfondira les liens commerciaux avec Maurice et qu’il permettra au secteur privé américain d’accéder à des opportunités sur le marché », a-t-il soutenu. 

Pour l’heure, plus de 100 entreprises et marques américaines sont actuellement investies ou ont une présence locale à Maurice. Elles opèrent dans le secteur des services financiers, des télécommunications, des technologies de l’information et de la logistique, entre autres. 

Le climat des affaires à Maurice

À en croire Maneesh Gobin, Attorney General et ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international, faire des affaires à Maurice revêt d’une bonne décision. « Si vous êtes venu ici, c’est que vous avez déjà décidé d’y faire des affaires. L’écosystème et l’environnement des affaires à Maurice sont les meilleurs du continent africain », a-t-il souligné lors de son discours. 

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité pour Maurice d’être ouvert et de continuer de construire des relations avec les autres pays pour son développement. Pour le Grand argentier, la délégation américaine présente à Maurice est significative, témoignant de son intention d’utiliser le pays comme plateforme pour investir en Afrique. « Le pays a tellement à gagner avec les États-Unis qui sont la première puissance économique mondiale. Nous allons continuer de travailler pour construire notre économie avec un partenaire comme les États-Unis », a-t-il affirmé.  

Concernant le coût de faire des affaires dans la juridiction mauricienne, Cynthia Griffin, ministre conseillère pour les affaires commerciales, consulat des États-Unis à Johannesburg, fait comprendre que la Chambre de commerce américaine à Maurice a récemment mené une enquête à ce propos. Elle en a fait part à son gouvernement. « L’important est d’avoir un gouvernement réactif qui s’engage à travailler en partenariat avec le secteur privé pour améliorer le climat des affaires, quel que soit le pays où nous nous trouvons. Nous voyons ici un gouvernement engagé et c’est la raison pour laquelle les entreprises américaines sont ici », a-t-elle conclu en réponse à une question de la presse.