Marie Papé, résidente de Vacoas, lutte contre les lenteurs administratives pour obtenir une intervention vitale pour son époux atteint d’un cancer du pancréas. Entre démarches interminables et ressources financières limitées, chaque jour écoulé met en péril ses chances de survie.
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Marie Papé, habitante de Vacoas, est désemparée. Son époux, âgé de 66 ans, a été diagnostiqué un cancer du pancréas en mars dernier. Les médecins ont confirmé qu’une intervention chirurgicale immédiate est cruciale pour freiner la progression rapide de cette maladie. Malgré des démarches entamées des responsables de la Santé, elle se heurte à des retards administratifs qui compliquent une situation déjà critique.
Des démarches longues et incertaines
Depuis plusieurs mois, Marie a multiplié les démarches. Elle a soumis les rapports médicaux de son époux, le devis de l’hôpital en Inde, et d’autres documents nécessaires au ministère de la Santé. Cependant, elle déplore que les procédures stagnent. « Nous avons suivi toutes les étapes requises, mais on nous fait tourner en rond. Le temps presse et la vie de mon mari est en jeu », fait-elle ressortir.
Initialement, le couple avait prévu de partir pour l’Inde le 18 octobre 2024, mais un manque de moyens financiers lui a contraint de repousser le voyage au 17 janvier 2025. Si les billets d’avion sont déjà en leur possession, ils ne disposent pas des ressources nécessaires pour couvrir les frais médicaux de l’intervention.
Avant d’en arriver à ce stade, l’époux de Marie a été pris en charge à l’hôpital de Candos et au National Cancer Centre. Elle explique qu’il a également suivi des traitements dans le privé et en Inde, financés en partie par leur assurance. Mais aujourd’hui, les ressources s’amenuisent. Elle souligne aussi des problèmes d’organisation : « Le 28 novembre, mon mari a fait un test sanguin. Chaque fois que nous avons demandé les résultats, on nous répondait qu’ils n’étaient pas disponibles. Ce genre de négligence n’est pas acceptable. »
La réponse du ministère de la Santé
Ashwin Soodhoo, responsable au ministère de la Santé, confirme que l’époux de Marie est bien suivi par le National Cancer Centre et qu’il a aussi bénéficié de traitements dans le privé et à l’étranger. « Ses tests sanguins sont disponibles et seront examinés par un comité qui se réunira lundi. Nous veillons à ce que tout se déroule correctement pour ses soins », affirme-t-il.
Il ajoute que le ministère n’a « aucune hésitation à envoyer des patients à l’étranger pour des traitements non disponibles à Maurice ». Il assure également que l’équipe médicale en charge fait le nécessaire pour organiser la suite des soins de l’époux de Marie.
Malgré ces assurances, Marie reste préoccupée. « Le cancer n’est pas une maladie facile, ni pour le malade, ni pour la famille. Nous avons besoin de soutien, mais aussi de considération humaine. Ce n’est pas normal de devoir attendre autant de temps alors que mon mari lutte pour sa vie », déplore-t-elle avec émotion.
Elle insiste sur l’urgence de la situation et lance un appel pressant pour que les démarches soient accélérées. Chaque jour qui passe diminue les chances de survie de son époux.
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