Urban Terminal : les marchands ambulants emballés

La perspective pour les marchands ambulants de Decaen et Place de l’Immigration de travailler dans un bâtiment commercial au cœur de Port-Louis est accueillie avec enthousiasme par les principaux concernés. Enfin une mesure qui plaît après de longs mois de récriminations.

Dans un peu moins d’un an et demi, les marchands qui opèrent aux  deux endroits susmentionnés, seront appelés à travailler dans le bâtiment baptisé Urban Terminal qui verra le jour à la gare Victoria. Ces locataires des étals ont à l’unanimité accepté de payer une location mensuelle de Rs 3 000.

Oumar Kholeegan, ancien lord-maire, explique que d’autres conditions seront attachées à la location des étals. Cela, en raison du Joint-venture entre le ministère des Infrastructures publiques et les compagnies privées, qui sont, elles, les principales  actionnaires du projet.

Les quelque 1 400 marchands ambulants qui seront transférés à l’Urban Terminal seront appelés à signer un document dans lequel ils s’engagent, entre autres, à assurer le bon entretien de l’espace qui leur est alloué.

Oomar Khoolighan souligne que les contrats seront toutefois à durée déterminée.

Le lord-maire, Daniel Laurent, salue le fait que les 2 000 marchands ambulants aient à l’unanimité accepté de payer le montant mensuel de Rs 3 000. Ce qui est, pour lui, un bon signe : « C’est pour eux, comme un vieux rêve qui se réalise. Ils auront leurs propres magasins », dit-il.

Le lord-maire souligne, par ailleurs, que l’Urban Terminal « sera un grand projet. Le bâtiment principal se situera en plein cœur de la capitale. Ce sera une véritable fourmilière et une place attrayante. »

Rencontré sur le site Decaen, Hydar Raman, le président de la Street Vendors Association (SVA), abonde dans le même sens. Il confirme le loyer mensuel de Rs 3 000 pour l’Urban Terminal, mais précise que l’offre n’a pas été obtenue sur un plateau.« C’est un chiffre qui a été négocié. Le montant initial était de Rs 10 000. Mais après les négociations entre les représentants des marchands ambulants, la mairie et les partenaires privés, il a été ramené à Rs 3 000. Une somme que nous, les marchands ambulants jugeons abordable. D’où l’absence de contestations », dit-il en conclusion.