Sharmila Seetulsingh-Goorah, directrice de l’Université de technologie de Maurice (UTM), a subi un revers de la part du ministère de l’Éducation. Dans une lettre datant du 15 avril 2016, celui-ci affirme qu’une des récentes décisions de la directrice était en contradiction avec les règlements de l’institution.
« In view thereof, the nine Lecturers concerned (formerly serving on contract), who have been employed on one year probationary period with effect from 28 January 2016, are not eligible for the grant of any increment at this stage ». C’est ce qu’on peut lire au deuxième paragraphe d’une correspondance portant la signature de l’Acting Senior Chief Executive. Cette communication fait suite à une descente effectuée par les officiers de l’Independent Commission against Corruption (Icac), le 22 mars, dans les locaux de l’UTM.
Une enquête a été ouverte en raison des zones d’ombre planant autour des hausses salariales accordées à neuf chargés de cours. Il est reproché à Sharmila Seetulsingh-Goorah d’avoir, de son propre chef, décidé d’accorder plus de trois increments sans l’aval du ministère de la Fonction publique ou du conseil d’administration, comme l’exigent les règlements.
L’Acting Senior Chief Executive du ministère de l’Éducation explique, dans la lettre, que tout staff ayant été nommé « on probation carrying salary on an incremental scale, is not eligible to the provisions mentioned at paragraph 1.2.1 (1) of the Human Resource Management Manual (HRMM) accordingly ». La lettre stipule ainsi que la directrice de l’UTM doit faire en sorte de s’en tenir à ces règlements : « You are advised to rest guided by the above. »
Nous avons tenté d’obtenir des explications de la direction de l’UTM, mais sans succès. En mars, Sharmila Seetulsing-Goorah avait affirmé, à propos de cette affaire : « Il n’appartient pas à la direction de l’UTM de commenter les activités de l’Icac. Nous croyons dans la transparence. Nous sommes la première université publique à avoir créé un comité anticorruption en 2015, avec le concours de l’Icac. »
Elle avait aussi affirmé qu’afin de réduire les risques de corruption, la direction de l’UTM s'attelle à consolider certains départements, comme le Procurement, qui ont, selon elle, « longtemps souffert d’un manque de structures et de personnel qualifié ».
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