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Université de Maurice: Rs 6,8 millions pour un terrain de beach soccer inutilisable

Le contracteur qui devait construire un terrain de beach soccer n’a pas respecté les conditions imposées. Pourtant, il a perçu Rs 5,6 millions sur la somme de Rs 6,8 millions prévue. Les étudiants de l’Université de Maurice blâment les officiers qui ont procédé à l’inspection des travaux.

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Dans quelles circonstances l’Université de Maurice (UoM) a-t-elle approuvé le paiement pour un contrat de Rs 6,8 millions alors que les travaux ne répondent pas aux critères exigés ? C’est la question que se posent certains membres de la Students’ Union, concernant un terrain de beach soccer, dont le contrat a été alloué en 2014. Si les étudiants réclament que des sanctions soient prises contre les officiers qui ont inspecté les travaux et autorisé le paiement, l’UoM et le contracteur Fineway Sandy Works croisent le fer devant la justice. Lors d’une site visit le 3 mars 2015, en présence des représentants de la Students’ Union, du management de l’UoM et du contracteur, des manquements auraient été notés. La couche de sable serait de 123 mm contre les 300 mm stipulés dans le contrat. Le terrain n’aurait pas non plus été aplani, le rendant inutilisable. De plus, il n’y aurait pas de gravier sous la couche de sable à certains endroits testés et les murs d’enceinte seraient fissurés, entre autres. Dans le procès verbal de cette site visit, on peut lire : « The work carried out by the contractor is not done to satisfaction. » Et, plus loin : « Contractor agreed that the Soccer Beach pitch was not done as per the requirement the scope of work ». Des travaux supplémentaires devaient être entrepris et complétés au 30 avril 2015, mais cela n’aurait pas été fait. Le reste du paiement a bien été gelé par la direction de l’UoM, mais pas avant que la majeure partie du paiement, soit Rs 5,6 millions, ne soit décaissée. Ce qui provoque le courroux des étudiants, c’est qu’avant que le paiement ne soit effectué, des officiers de l’UoM auraient inspecté les travaux. « Ils ont certifié que le travail a été fait correctement ! » s’indigne une source. « L’un deux a dit, qu’au moment de l’inspection, il y avait bien 300 mm de sable et que le contracteur avait dû en enlever entre-temps ! » Les étudiants réclament des sanctions contre les officiers concernés et une lettre de dénonciation a été adressée à l’Icac le 9 mars 2016. Aucun représentant de Fineway Sandy Works n’était disponible pour commenter l’affaire, mais Heerun Goolap, Chief of Facilities and Services de l’UoM, a répondu à nos sollicitations par courriel: « We would like to inform you that the contractor has lodged a claim at court concerning this project. The University is counter-claiming same on the basis of the poor quality of works effected. You will therefore appreciate that, being given that the matter is being taken up at Court, it will not be appropriate for the University to comment on same at this stage. »

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