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Une WPC se tire une balle avec son arme de service : un policier interpellé pour sextorsion et agression 

L’arme avec laquelle la policière s’est tirée une balle dans la poitrine.
  • Un sex-clip serait au cœur du chantage

Une Woman Police Constable (WPC) de 24 ans a tenté de mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la poitrine avec son arme de service, le vendredi 6 septembre, au poste de police de Belle-Mare. Les faits se sont déroulés dans les toilettes pour femmes du poste. La policière, qui compte trois ans de service, a été immédiatement transportée à l’hôpital SAJ, à Flacq, où elle a subi une intervention chirurgicale. Son état est jugé sérieux et elle a été admise en soins intensifs.

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Ce drame est lié à une affaire de chantage et de harcèlement impliquant un constable de police avec lequel la WPC entretenait une relation. Selon les informations recueillies par la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq, la WPC était victime de harcèlement, de chantage lié à un sex-clip, ainsi que d’agression de la part du constable.

La CID de Flacq a ainsi interpellé le constable impliqué dans l’affaire. Ce dernier est accusé de plusieurs délits : harcèlement, infractions à l’ICT Act, chantage et agression. Il a expliqué dans sa déposition qu’il avait une relation amoureuse avec la WPC depuis deux ans. Selon lui, il n’a rien remarqué d’anormal le jour de l’incident, bien qu’il ait eu un échange téléphonique avec elle dans l’après-midi, lors duquel elle lui a signalé qu’elle se rendait au travail pour son « second shift ».

Cependant, il ressort que la WPC avait récemment découvert que son amoureux avait mis à exécution ses menaces de diffuser des vidéos d’elle sur des services de messagerie. Cette situation est devenue délicate pour la jeune femme, ses proches ayant pris connaissance de l’histoire.

Sextorsion 

Le suspect est également accusé d’avoir utilisé le sex-clip pour extorquer de l’argent à la WPC. Selon l’enquête, il aurait forcé la jeune femme à contracter un emprunt important, qu’elle lui aurait ensuite remis pour qu’il ne diffuse pas la vidéo. Des images de vidéosurveillance du poste de police de Belle-Mare ont été placées sous scellés pour reconstituer les événements survenus le vendredi 6 septembre.

La CID a aussi auditionné plusieurs personnes, y compris les proches de la WPC. Sa mère, une habitante de Quatre-Cocos, a déclaré à la CID qu’elle était au courant de la relation entre le policier et sa fille, mais que la famille n’approuvait pas. Elle a également allégué que sa fille avait subi des violences de la part du policier : « Li ti violan, li ti pe bat mo tifi. »

Visite du CP Dip

Dans une déclaration à Le Dimanche/L’Hebdo, le commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip a confirmé l’institution d’une enquête en plusieurs volets. « Nou pe fer enn lanket pou sitie tou responsabilite. » Il s’est rendu au chevet de la WPC à l’hôpital de Flacq, samedi matin, en compagnie du chef du département médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. 

Il a aussi affirmé avoir demandé à la CID de Flacq d’attendre que l’état de santé de la policière s’améliore avant d’enregistrer sa déposition. « Pou le moman sa tifi-la pa pou kapav donn statement », a-t-il déclaré, samedi, à Le Dimanche/L’Hebdo.

 

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