Faits Divers

Une mère de famille victime d’un corbeau : «J’ai reçu des messages insultants et grossiers»

On estime qu’une Mauricienne sur deux est victime de harcèlement. Si certaines préfèrent se taire, d’autres se battent pour ne pas laisser ternir leur image. Voici le calvaire de Sakina...

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« J’ai reçu des messages insultants et grossiers »

Sakina 42 ans, mariée et mère de deux enfants, habite dans un faubourg de la capitale. Elle mène une vie paisible. Tout bascule en 2016. En février de cette année, elle tombe sur un faux compte sur Facebook à son nom. Il affiche son profil, ses photos et est utilisé pour dénigrer ses amis. « J’étais déjà sur Facebook, j’ai beaucoup d’amis et plusieurs personnes m’ont reproché mes posts », confie la quadragénaire. Elle consigne une déposition auprès la Cybercrime Unit. Le National Computer Board est aussi appelé à faire le nécessaire pour annuler le faux compte de Sakina sur Facebook.

Elle pense être tranquille mais le corbeau s’en prend de nouveau à elle. Dans la nuit du 27 mai 2016, Sakina reçoit un SMS qui se lit comme suit : « Sakina mo anvi sorti ar twa, mo tann dir to extra bon lor lili Mo pei twa Rs 10 000 attend mwa kot farmasi Plaine-Verte mo pou dan BMW nwar lindi 10hrs. »

Choquée, elle se rend au poste de police de Plaine-Verte où elle porte plainte. « Quand j’ai téléphoné sur ce numéro que je ne connais pas, personne n’a répondu et puis on a éteint le portable, raconte Sakina. J’ai reçu plusieurs messages insultants et grossiers. Puis, des femmes de ma famille ont commencé à recevoir des messages de ce même numéro. L’expéditeur  se faisait passer pour mon époux. Fer zot krwar ki mo mari pe anvi sorti ek dormi ar zot. » 

Plusieurs proches s’en prennent alors à l’époux de Sakina et à celle-ci. « Nous avons dû leur faire comprendre que les messages ne venaient pas de nous, mais d’une personne qui cherchait à nous nuire. »

Ce harcèlement continuant de plus belle, Sakina décide de poursuivre sa propre enquête. Elle se rend chez l’opérateur où la carte SIM est enregistrée pour en savoir plus. Une surprise l’attend. L carte SIM est enregistrée au nom de son époux, mais avec un faux numéro d’identité. « Pou anrezistre enn SIM card bizin prezant ID. Mo pa konpran kouma zot finn fer pou anrezistre sa SIM la lor non mo misie avek enn foss nimero ID. »

Elle consigne à nouveau une déposition à la police qui lui donne la garantie que des actions seront prises. Sakina  continuera, cependant, à être harcelée jusqu’à décembre 2016. « Quand je suis allée chez l’opérateur de téléphonie mobile le 3 mars 2017 pour savoir où en était l’enquête, on m’a tout simplement informée que la carte SIM a été désactivée depuis décembre 2016. Du côté de la police, on m’a dit que l’enquête suit son cours. C’est tout. »

Sollicité pour une réaction, l’inspecteur Shiva Coothen a demandé à Sakina de prendre contact avec l’assistant commissaire de police du poste de police Abercrombie, pour relancer l’enquête.

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