Leur maison à Bois-des-Amourettes a été ravagée par un incendie dans la nuit du mercredi 3 juillet. Kallyparsad et Ramesh Seeburn ont été transportés d’urgence à l’hôpital de Mahébourg. Si, deux jours après, Ramesh a pu rentrer chez son frère Vikram, Kallyparsad est, lui, toujours aux soins intensifs à l’hôpital de Victoria, à Candos.
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Des craquements tonitruants et une forte odeur de fumée ont réveillé en sursaut les voisins des deux frères Kallyparsad et Ramesh, 48 et 43 ans respectivement, dans la nuit du mercredi 3 juillet. Il était 22 heures lorsque des riverains ont vu de la fumée sortir par les portes et fenêtres de la maison des deux frères, située sur la route royale, à Bois-des-Amourettes. Sans plus tarder, les voisins ont alerté la police. Les pompiers se sont rués au domicile des Seeburn.
Entre-temps, vu que les flammes devenaient de plus en plus intenses, quelques volontaires se sont aventurés dans la maison pour essayer de sauver les deux hommes, qui suffoquaient à cause de l’épaisse fumée noire. Kallyparsad et Ramesh vivent seuls au rez-de-chaussée de la maison héritée de leurs défunts parents. à l’arrivée des policiers, les deux frères ont été transportés d’urgence à l’hôpital de Mahébourg. Dû aux sévères brûlures qu’ils ont endurées sur tout le corps, ils ont dû être transférés d’urgence à l’hôpital Victoria, à Candos.
Les pompiers de Mahébourg ont réussi à circonscrire l’incendie presqu’une heure après. Qu’est-ce qui a pu causer ces épaisses fumées ? Interrogé, Vikram, le frère cadet des deux victimes, déclare que « selon Ramesh, le feu s’est produit en raison d’un court-circuit ». Mais il ajoute que le personnel du Scene of Crime Office (SOCO) et la Central Investigation Division (CID) lui ont donné une autre version, disant que c’est une bougie, forcément restée allumée dans le salon, qui a provoqué cet incendie. « Mes frères ne m’ont jamais dit que leur maison n’avait pas l’électricité », tient à préciser Vikram.
Grande bravoure
Après son mariage, Vikram a élu domicile à Quatre-Bornes. Cependant, il venait rendre visite deux à trois fois par mois à ses frères. Il rappelle que l’étage de la maison où habitent ses frères lui appartient. Elle est actuellement en rénovation. D’ailleurs, Vikram remercie de tout cœur les volontaires qui ont démontré une grande bravoure en secourant ses frères. « Sinon, zot ti pou trouv lamor andan. Si ti tarde, mo de frer pa ti pou ek nou zordi », lâche-t-il.
Depuis leur enfance, les deux quadragénaires occupent cette maison. « Depuis la mort de nos parents, il y a quatre ans, c’est Kallyparsad qui porte les responsabilités majeures à la maison », raconte Vikram. Il souligne que ses frères ne manqueraient de rien. Ils vivaient une vie tranquille. Si Kallyparsad avait un emploi fixe, il était toujours disponible pour tous les types de travail qui s’offraient à lui. C’est ainsi qu’il était tantôt maçon, tantôt laboureur. Des fois, il aidait dans la boutique du coin. « Li ti pe tras so lavi. So pastan se al asiste regat ou bann match foutbol dan landroi. »
En revanche, Ramesh a eu une enfance difficile après un accident de moto en 1998. Pendant un mois, il avait été admis à l’Intensive Care Unit de l’hôpital de Mahébourg. « Ramesh conduisait sa moto et un de mes cousins était à l’arrière. En traversant sur un pont à Mahébourg, son véhicule a heurté la rambarde de sécurité. Le corps de Ramesh a été projeté dans la rivière qui traversait sous le pont », se remémore Vikram.
Ramesh a dû passer un mois aux soins intensifs avant de regagner sa maison. « Depuis cet accident, il a beaucoup changé. Il est plus calme et tranquille. Il n’est pas trop bavard », explique Vikram. « Li travay seki li gagne », poursuit le frère cadet. Son passe-temps quotidien est de regarder la télé. Mais cette fois-ci, Ramesh a eu plus de chance que son frère. Deux jours après l’incendie, il a pu rentrer chez son frère Vikram. Sévèrement brûlé sur l’ensemble du corps, Kallyparsad est toujours admis à l’hôpital de Victoria à Candos. Les médecins traitants de l’hôpital, ainsi que sa famille, attendent que sa santé s’améliore.
« Dan lakaz tou inn brile », déplore Vikram. « Lit, matelas, ustensiles de cuisine, télé, radio, électroménagers et même le plafond de la maison ont été emportés par les flammes. Mem plak a gaz inn ale… zot inn nepli ena nanye. Zot inn retourn a zero. » Vikram compte se tourner vers la National Empowerment Foundation (NEF) pour solliciter de l’aide. Conscient que les démarches administratives prendront un certain temps, il lance un appel à la générosité des Mauriciens. « Mo tia swete ki bann morisien ed mwa remet anplas lakaz mo de frer », sollicite-t-il humblement.
Ceux qui souhaitent venir en aide aux Seeburn peuvent appeler Vikram sur le 5805 1675.
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