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Une Franco-mauricienne victime de sextorsion : une amitié d’un an et un plaisir virtuel de 5 minutes virent au cauchemar

Rosida La dame a accepté de se présenter sur son smartphone en petite tenue, vêtue d'une simple nuisette.

Rosida (prénom modifié), 48 ans, habitant La Réunion, a porté plainte le 13 mars à la Gendarmerie Nationale de l’île soeur pour atteinte à l’intimité de sa vie privée par fixation. Elle est tombée dans les griffes d’un certain Yasser, 24 ans, connu de la police comme un récidiviste notoire. Il avait été arrêté en juillet 2018 pour sextorsion et il avait été épinglé pour d’autres délits criminels.

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Rosida, âgée de 48 ans, est divorcée. Elle nous explique avoir fait la connaissance de Yasser sur Facebook sous le nom de Deen YK.  Malgré leur différence d’âge, très vite elle a éprouvé des sentiments pour le jeune homme. L’amitié s’est transformée en amour. « Il avait l’air de quelqu’un de gentil et ne m’a jamais manqué de respect. Nous avions le projet de vivre ensemble, malgré notre différence d’âge », laisse-t-elle entendre.

Cependant, au bout de quelques mois, Yasser s’est volatilisé durant une période de 6 à 8 mois, indique la victime. Puis, il a refait son apparition en février 2019 et a repris contact avec Rosida par vidéo.  Il utilise aussi Messenger comme moyen de communication. Il explique le motif de sa longue absence : il était   en prison, mais il ne révèle pas pour quel motif. Rosida, qui semble avoir un faible pour Yasser, et n’a pas vu le danger venir. « Il m’a dit qu’il m’aimait encore ». Le 12 mars dernier, il recontacte Rosida par Messenger. Il était sous la douche et a échangé quelques mots avec sa proie avant de se déconnecter.

Technique pour faire grimper la température

Il semble que son petit jeu a bien marché quand, quelques minutes après, il s’est reconnecté alors qu’il était toujours sous la douche. Il propose alors à Rosida de faire de même. Cette dernière refuse dans un premier temps. Mais durant la soirée, Yasser a continué à chatter.

« J’étais déjà au lit et il m’a dit qu’il souhaitait me voir en tenue sexy, j’étais déjà en petite tenue et il s’est remis dans la salle de bains. Nous avions alors fait du sexe virtuel. J’ai commencé à me dénuder, mais sans être totalement nue.  J’avais baissé ma nuisette juste sous ma poitrine. Nos échanges ont duré environ cinq minutes. A ce moment, la vidéo s’est éteinte. Il prétendait qu’il n’avait plus de batterie », raconte Rosida.

C’est à ce moment-là qu’il commence à envoyer des messages à Rosida. « Comme tu as confiance en moi, tu t’es mise nue pour moi, tu m’aimes. Le message suivant a été une demande de 100 euros. Je lui ai alors demandé les raisons de cette demande et il m’a dit qu’il n’était pas la bonne personne pour moi. Il m’a alors dit qu’il a fait des ‘’screen shots et du ‘screen recording’, soit une capture d’écran de nos échanges de cinq minutes. Je lui ai alors dit qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Il m’a dit de lui donner cet argent sinon il publierait les photos de cette histoire. Il m’a envoyé quatre photos, dont l’une où l'on voit bien mon visage, mais il a rapidement mis fin à la conversation sur Messenger. Il m’a aussi dit qu’il allait tout poster sur les réseaux sociaux et qu’il allait me faire chanter en les envoyant à mes contacts et mes proches ».

La victime fait un appel aux autorités mauriciennes afin de prendre des actions contre le présumé suspect. Elle craint que ce dernier va faire d’autres victimes et elle demande aux femmes d’être prudentes.


Un cas similaire

Pour rappel, en juillet 2018, la police criminelle d’Eau-Coulée a procédé à l’arrestation de Yasser, habitant de Camp-Fouquereaux.  Le suspect, un récidiviste, est passé aux aveux pour une affaire d’extorsion. Il avait fait chanter un homme de 59 ans qu’il a rencontré sur Facebook. Il avait commencé à parler de choses plus intimes et de sexe. Il avait demandé à la victime de lui envoyer des photos intimes de lui. Une fois les photos obtenues, il a commencé à faire chanter la victime en lui réclamant de l’argent.

 

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