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Une Française victime d’une tentative de viol

Le suspect a dit à la police que ses proches voulaient le faire interner à l’hôpital psychiatrique.
Cette ressortissante française, qui a choisi Maurice pour poursuivre sa carrière professionnelle, dit avoir vécu l’horreur entre les mains d’un homme le 8 octobre dernier. Il l’aurait battue et aurait tenté de la violer. Ce que nie le suspect. C’est à Mahébourg que Dorine (prénom fictif), 26 ans, a posé ses valises en juin 2014. Employée dans un centre médical, cette Française vivait tranquillement avec son compagnon mauricien. Dans l’après-midi du 8 octobre, elle était devant son ordinateur dans son jardin. C’est alors, dit-elle à la police, qu’elle aurait vécu l’horreur entre les griffes d’un homme qui voulait l’agresser sexuellement. L’intrus aurait profité du fait qu’elle était seule pour faire irruption dans la cour. « J’ai senti sa présence derrière moi. Il a placé ses mains sur ma bouche pour m’empêcher de crier. »

To lé larzan !

Surprise par cette attaque, Dorine est pétrifiée. Elle interroge  l’intrus sur les motifs de sa présence : « Qu’est ce que tu veux ? De l’argent ? » L’intrus demeure silencieux. Paniquée, la gorge nouée, Dorine l’interroge de nouveau, cette fois en Kreol : « Ki to lé ? To lé larzan ? »  L’inconnu puait l’alcool. Il réplique sèchement à la jeune femme : « Si to bizin kas mo capav donn toi Rs 1 000 et trois fois plis ki ça, Mo envie b… toi. » Face à ces propos, Dorine dit avoir senti comme une boule dans sa poitrine. Elle reste sans voix. L’homme immobilise sa victime. « Il avait placé son bras autour de mon cou. J’avais mal. Il ne voulait pas me lâcher », confie Dorine aux policiers. Après avoir immobilisé Dorine, l’homme se livre à des attouchements sur elle, malgré les supplications de la jeune femme. Maîtrisant sa peur, la victime tente de raisonner son agresseur et fait semblant de se prêter à son jeu. « Je voulais éviter qu’il ne devienne encore plus violent. Je lui ai demandé de ne pas me tirer par les cheveux, car cela me faisait mal », relate Dorine à la police. Rien à faire, l’agresseur ne cède pas et continue à se montrer violent. Il veut à tout prix satisfaire ses pulsions. En fin de compte, l’intrus et Dorine se retrouvent affalés sur le gazon. Une lutte s'engage. « Il a tenté de se mettre sur moi, j’ai résisté… » Ne se laissant pas faire, elle rassemble tout son courage. Elle mord alors la main de son agresseur qui avait glissé ses doigts dans sa bouche. Enfin, libérée, elle crie de toutes ses forces pour alerter le voisinage. « J’ai tenté de m’enfuir, mais il m’a rattrapée et m’a traînée de force dans le jardin. » En entendant ses cris, les voisins se sont aussitôt précipités vers la demeure de la Française. Devant cette mobilisation, l’agresseur prend la fuite. À ses proches, Dorine devait relater son calvaire et la tentative de viol dont elle a été victime. La police de Mahébourg, menée par le sergent S.K. Heerah est alertée sur le champ. Une patrouille est dépêchée dans la région et le suspect, un dénommé Ajay, est vite appréhendé. Il se cachait dans un caniveau. Il a été identifié par la victime. Dans sa déclaration à la police, en présence de son avocat, Me Nirmal Busgopaul, cet habitant de Ville-Noire âgé de 20 ans, admet s’être effectivement introduit dans la cour de Dorine, mais il dément lui avoir fait des attouchements sexuels. Selon Ajay, il s'était réfugié dans la cour alors que ses proches tentaient de mettre la main sur lui : « Zot ti pe rode avoye moi mental. » Le suspect a toutefois été jugé «fit to stand trial». Il sera donc poursuivi pour attouchements sexuels. Notons qu’il a fait une déclaration à la police, affirmant avoir été malmené par des Mahébourgeois en colère.
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