L’ascension du Kilimandjaro est un défi de taille. Les D’Unienville s’apprêtent à le relever en huit jours, du 12 au 19 février. Le projet vise à soutenir l’association Link to Life dans la lutte contre le cancer.
Il y a Laurent, le papa de 42 ans, Amélie, la maman, âgée de 35 ans, et leurs deux garçons, Victor, 9 ans, et Raphaël, 11 ans. La famille D’Unienville est connue pour ses aventures et découvertes à Maurice, qu’elle partage sur son blog, baptisé DunienZîl. Cette fois, elle a posé ses valises au Kenya. Dans trois semaines, le 12 février, elle entamera l’ascension du mont Kilimandjaro, situé en Tanzanie près de la frontière kenyane.
L’idée de cette aventure pas comme les autres a germé dans la tête de Laurent quand Amélie lui a proposé un voyage au Kenya. « C’était le 19 décembre. Le 24, on prenait la décision de partir. Et le 7 janvier, on était dans l’avion pour Nairobi. Toutefois, ce n’est que quatre jours avant le départ que Laurent a suggéré de faire l’ascension du Kilimanjaro. J’ai d’abord refusé catégoriquement, car nous n’avions aucune préparation physique. Puis on s’est renseignés et on a décidé de le faire pour aider l’association Link to Life », explique la mère de famille.
Le but de cette expédition sur le toit de l’Afrique sera de s’approcher du sommet, à 5 895 mètres d’altitude. Ils vont emprunter la route la plus ancienne. Pour des adultes, randonneurs de montagne aguerris, il faut compter six jours de marche. Le couple D’Unienville étant accompagné de deux enfants, il s’est donné huit jours pour arriver au bout. « Comme nous ne sommes pas préparés à cela, nous voulons pouvoir prendre notre temps. Les grosses difficultés sont l’effort physique, le manque d’oxygène à cause de l’altitude et le froid. Le dernier jour, il peut faire jusqu’à -10 °C, voire -30 °C s’il y a beaucoup de vent », indique Amélie.
Un rêve
Chaque jour, la petite famille sera amenée à marcher entre quatre et sept heures en fonction de son rythme, avec 1 200 mètres de dénivelé positif. Dans l'après-midi, ils atteindront un campement où ils pourront se reposer, dîner et dormir. Grâce aux différentes étapes, l'acclimatation se fera en douceur jusqu’à l’ascension sommitale qui s’annonce plus rude. Depuis leur arrivée au Kenya, les D’Unienville se mettent en condition. Ils jouent au tennis et visitent la région où ils se trouvent en marchant cinq à six heures par jour.
Le dernier jour, au sommet, il peut faire jusqu’à -10 °C, voire -30 °C s’il y a beaucoup de vent."
Si Amélie a quelques appréhensions, Laurent est beaucoup plus confiant. Cette expédition figure sur sa « bucket list ». C’est un rêve qui se réalisera si le défi est relevé. « Nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend mais je suis sûr que tout est dans le mental. Et nous avons un mental d’acier ! D’ailleurs, je connais beaucoup de personnes qui se sont préparées mais ont abandonné. Alors que d’autres ont fait la préparation sur place et y sont parvenus. Je pense aussi que c’est un atout de le faire en famille. L’effort collectif et la force mentale nous permettront de surmonter les épreuves », estime-t-il.
Le 12 février, donc, commencera leur épopée. Équipée de vêtements adaptés loués sur place, la famille entamera la montée. Une équipe de 16 personnes va les accompagner. Trois guides seront là pour les encadrer et 13 porteurs achemineront les bouteilles d’oxygène, l’eau, la nourriture, les sacs de couchage et tout le petit matériel nécessaire. « C’est une très grosse organisation. Nous sommes conscients que ce ne sera pas facile mais nous avons hâte de le faire. Mais si l’un d’entre nous est malade à cause de l’altitude, il ne va pas se forcer et les autres vont continuer. On ne se met pas de pression », confie Amélie.
La lutte contre le cancer : une cause qui les touche
Au-delà de l’aventure familiale, cette expédition a pour objectif de récolter des fonds pour Link to Life. Cette association à but non lucratif apporte un soutien psychologique aux patients atteints de cancer et à leurs familles. « Nous avons voulu faire l’ascension pour une bonne cause. Cela nous motive encore plus à aller jusqu’au bout », dit Laurent D’Unienville.
La lutte contre le cancer touche de près la famille D’Unienville. En 2015, Laurent apprend qu’il est atteint de cette terrible maladie. Le monde s’écroule et les questions se bousculent. Comment faire face ? Comment être soigné ? Où et par qui ? Combien coûtent les soins ? Les conseils et le soutien de l’association ont alors été précieux. Aujourd’hui, Laurent est en rémission mais pas question pour lui de baisser la garde.
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