Un vigile agressé sur son lieu de travail : ses proches réclament justice

Un vigile de 67 ans, habitant la capitale, est dans un état critique, à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Doola Kalam Azad Burtun a été sauvagement agressé à la tête sur son lieu de travail, le mardi 26 décembre 2017. Où en est l’enquête policière, se demandent ses proches.

Ce père de famille est, depuis 10 ans, employé comme vigile par la compagnie Dorbal Centre, sise rue Louis Pasteur, Port-Louis. Selon ses proches, Doola travaille de nuit, il prend son poste à 18 heures pour finir à 6 h 15 le lendemain. Le lundi 25 décembre, il regagne son lieu de travail et dans la soirée, il téléphone à son épouse et ses proches pour prendre des nouvelles.

Mardi 26 décembre, vers 5 heures, il part faire sa prière du matin. Par la suite, il regagne son poste. Pour s’occuper, comme à l’accoutumée, il balaie le parking qui se trouve devant l’entrée du bâtiment. « Il nous a relaté qu’il avait la tête baissée quand on l’a attaqué de dos. Quelqu’un lui a assené un coup violent à la tête. Zot finn bat li lor so latet. Pa kone sipa enn kout elmet sa », raconte Ralybe son fils.

La victime s’effondre au sol. C’est vers 6 h 15 qu’un marchand de gâteaux, qui tient un emplacement non loin de là découvre Doola à terre. Il s’approche de lui et constate qu’il est inconscient et saigne du nez. Il alerte la police qui est mandée sur le lieu. La victime est transportée à l’hôpital Dr AG Jeetoo. Entre-temps, son employeur téléphone à ses proches pour leur demander de se rendre à l’hôpital. « So patron telefonn nou dir nou vinn lopital », ajoute le fils.

Diabétique

Doola souffre de diabète et d’hypertension. Au départ, ses proches et son employeur pensaient qu’il avait été victime d’un malaise lié à sa maladie. À un moment donné, le vieil homme a repris connaissance, c’est alors qu’il a confié à ses proches qu’il a été victime d’une agression. Puis, il a plongé dans le coma et a été placé au service des soins intensifs. Selon les examens et le scan qu’il a subis, Doola souffre de multiples fractures au crâne et d’une hémorragie au cerveau. Certes, il a repris conscience, mais son état de santé inspire toujours de vives inquiétudes.

Ses proches souhaitent que la police fasse diligence dans son enquête et arrête le présumé agresseur. « Nous sommes convaincus que cette une agression était préméditée, car le trousseau de clés du gardien a été volé. Le voleur n’a pris ni son portable ni son argent ni la clé de sa moto », ajoute le fils de Doola.

« La police nous a déclaré qu’elle ne pouvait pas démarrer d’enquête pour le moment, vu qu’elle n’a pas encore consigné la déposition de mon père. Mais s’il se rétablisse dans un an, cela veut-il dire qu’aucune enquête ne sera initiée et que le coupable demeurera en liberté », se demande Ralybe.

Ce dernier lance un appel au commissaire de police pour que l’auteur de cette agression soit retrouvé dans les plus brefs délais. Le fils souhaite aussi que la police visionne les images des caméras de surveillance placées par les autorités pour traquer les criminels et assurer la sécurité des citoyens.