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Un tribun à la tribune

L’équipe de citoyens engagés de Democracy Watch Mauritius salue la qualité du discours prononcé par sir Anerood à l’ONU, un forum exceptionnel pour les grandes causes. A une retransmission en direct des travaux parlementaires, elle dit préférer une formation parlementaire télévisée.  Textes: La presse mondiale et les grandes chaines d’info TV ont rapporté le discours de SAJ à l’ONU. «SIR ANEROOD JUGNAUTH, Prime Minister of Mauritius, said that as a small island developing State vulnerable to natural hazards, it believed that the greatest future challenge to peace and security would be climate change.  Predictable financing and shared technology were necessary to address a collective threat, and Mauritius was pleased to host the Commonwealth Climate Finance Skills Hub, which would be launched at the Commonwealth Heads of Government Meeting in Malta.  Mauritius also was committed to good governance, transparency and the rule of law at all levels.» Commentaires: L’Assemblée Générale des Nations Unies  donne chaque année à toutes les nations du monde l’occasion  d’exprimer leurs situations, leurs  problèmes, leurs solutions et leur stand. La démocratie au niveau mondial. Chaque chef d’état ou de gouvernement a la parole et ne s’en prive pas, dans les limites de temps alloué. Les grands orateurs (Obama pour les USA, Putin pour le Russie, Xi pour la Chine, Hollande pour la France et en 2015 le Pape François) sont attentivement écoutés, salles pleines. Les discours des petits pays sont souvent prononcés devant une assemblée à moitié vide, mais certains se distinguent avec des messages forts et précis. Ce fut sans nul doute le cas pour la République de Maurice avec le discours de sir Anerood Jugnauth. Abordant  les grands développements du jour (l’adoption, par tous les membres des Nations unies, des nouveaux objectifs de développement durable pour les années 2015-2030  et la COP21 qui arrive) et s’appuyant sur sa propre VISION 2030 pour Maurice, il a affirmé notre attachement a la démocratie, à l’État de droit, au développement durable et aux efforts pour éradiquer la pauvreté. Merci SAJ ! On a accusé l’AG de l’ONU de n’être qu’un ‘talk show’ où les discours sont oubliés aussitôt prononcés. Mais dans ce monde où la paix est si souvent menacée, cet unique forum mondial est le seul que nous ayons. Donnons tout notre appui aux Nations unies. [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

La retransmission des travaux parlementaires une solution de facilité

  Texte: Retransmission en direct des travaux parlementaires (Défi Plus du 3 octobre 2015). Commentaire: À qui profitera cette retransmission en direct des travaux parlementaires ? Est-ce une requête de la population ? Dans quelle mesure s’agit-il d’un véritable besoin, même pour une minorité d’entre nous ? Des politiciens disent avoir longtemps et attentivement étudié la question. Il se peut qu’ils se réjouissent à l’idée de se savoir filmés lisant un discours parfois préparé à leur intention. Regrettons l’époque où un Speaker de la trempe de Harilal R. Vaghjee interdisait à nos députés de lire leur discours et les obligeait à les prononcer de vive voix, s’ils en étaient capables.
Cette retransmission en direct des travaux parlementaires a un coût. Lequel ? Qui en fera les frais ? Si nous, contribuables, devons financer cet exercice, a-t-on eu, au préalable, la politesse de nous demander notre avis ? Devons-nous une fois de plus accepter que le gouvernement que nous avons plébiscité siphonne de nos poches un argent si difficile à gagner ? Cela se fait couramment, par exemple, en France ou en Inde avec une chaine TV(RSTV) spécialement dédié aux travaux parlementaires. Les séances parlementaires comme les audiences juridiques sont à la longue fastidieuses à suivre. (...)
[blockquote]Plus difficile mais plus pédagogique est l’effort de permettre au plus grand nombre de comprendre toute la portée de ce qui se passe réellement au Parlement.[/blockquote]
Certains abonnés de chaînes télévisuelles satellitaires peuvent dans certains cas suivre, mais à l'étranger, non pas tous les travaux parlementaires, mais les parties de séances consacrées aux interpellations parlementaires et aux réponses ministérielles. La curiosité aidant, nous pourrions nous y intéresser pendant quelques minutes. (...) Si cette foire d’empoigne, cette récréation de gamins, ce dialogue de sourds guère édifiant plait sans doute à des parlementaires, la lassitude risque de nous gagner. Nous avons pourtant urgemment besoin d’une information, sinon d’une formation, parlementaire et législative parce que tout Parlement doit être le reflet le plus fidèle d’une démocratie irréprochable, en marche, agissante, améliorant notre vivre en commun, faisant la promotion de notre bien commun. Ce que nous aimerions avoir, en aval, c’est une présentation documentée de tout projet de loi, de son contenu, une justification de sa raison d’être, les espoirs qu’il peut susciter, ses possibles lacunes. Cette préparation pourrait comprendre les explications des promoteurs et rédacteurs législatifs, l’avis de légistes expérimentés, de juges et magistrats à la retraite, de spécialistes du secteur concerné. Un historique de la question ne serait pas de trop. En amont, le téléspectateur averti aimerait bien pouvoir disposer d’un compte rendu restreint mais objectif, complet, de ce qui a été dit, discuté, décidé, en Assemblée nationale, un résumé surtout explicatif des travaux parlementaires dans une langue comprise de tous. Un journaliste pourrait plus particulièrement insister pour que tout intervenant explique plus clairement toute expression trop technique utilisée par lui. Il va de soi que la retransmission en direct, intégralement ou partiellement des travaux parlementaires, demeure une solution de facilité et par conséquent démagogique. On risque de se contenter de filmer des parlementaires intervenant, sans même se soucier du téléspectateur devant son téléviseur, sans se demander s’il comprend ou non ce qui se dit et ce qui se passe. Plus difficile mais plus pédagogique et plus démocratique est l’effort médiatique de permettre intelligemment au plus grand nombre de comprendre toute la portée de ce qui se passe réellement au Parlement. Il va de soi que l’instance suprême devant s’assurer de la meilleure diffusion possible d’une véritable information, sinon formation, parlementaire télévisée, doit relever, non du Bureau du Premier ministre, a fortiori d’un quelconque ministère, mais de la présidence de notre Assemblée nationale aidée du Clerc de l’Assemblée, avec, si nécessaire, une unité de production spéciale pour couvrir ces travaux parlementaires.
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