Faits Divers

Un toxicomane menace sa mère : «Mo pou eklat twa ar bonbonn gaz»

caserne La mère a porté plainte aux Casernes centrales.

Le mardi 19 février, aux alentours de midi, la police a procédé à l’arrestation d’un certain A.O., 22 ans, un habitant de Khoyratty, qui a proféré des menaces de mort envers sa mère.

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Malini, (prénom modifié), la mère du présumé suspect, est âgée de 50 ans. Elle est la gérante d’un snack à Port-Louis, qui a ouvert ses portes il y a un an. Dans une déclaration consignée au poste de police des Casernes centrales le lundi 18 février, elle explique que son fils A.O., qui est toxicomane,  travaillait comme helper avec elle, à temps partiel.  En maintes occasions, il lui a causé des ennuis dans le but de lui soutirer de l’argent pour acheter sa drogue. C’est ainsi que, vu son comportement, elle a renvoyé son fils le 11 février dernier.

Mécontent de cette décision, son fils est allé se plaindre au ministère du Travail pour renvoi injustifié. Suite à cette plainte, une rencontre entre Malini et son fils a été organisée par le ministère afin de trouver une entente. La mère a pris la décision de remettre la somme de Rs 12 000 à son fils à condition qu’il ne remette plus les pieds dans son snack.  

Cependant, A.O. est revenu au snack le lundi 18 février aux alentours de 11 h 35 sous prétexte qu’il avait besoin de son lit et de l’armoire qui se trouvaient dans la résidence de sa mère à Khoyratty. Il a également prétendu qu’il avait besoin de récupérer des documents importants. Sa mère lui a fait comprendre qu’il faudra attendre qu’elle cherche les documents en question. Vexé par la réponse, il a commencé à proférer des menaces envers sa mère. Il a déclaré : « Si to pa donn mwa sa lili ek larmwar-la, mo pou eklat twa avek bonbonn gaz e mo pou vinn ress kot twa tanto e to konn mo karakter ». Malini, qui connaît effectivement bien le caractère de son fils, sait qu’il ne manquera pas une l’occasion de mettre sa menace à exécution. C’est pourquoi, depuis cet incident, elle vit dans l’insécurité et la crainte. 

La police lui a demandé de les informer si jamais A.O. se pointait à nouveau, et c’est justement ce qui est arrivé. Dès son arrivée, il a commencé à s’en prendre à sa mère, mais il a été très vite arrêté et conduit au poste de police où il a été placé en détention, sous une charge provisoire de « threat ».

Malini nous explique qu’elle a trois enfants. A.O., le benjamin de la famille, est tombé sous l’emprise de la drogue depuis l’âge de six ans et il lui a mené la vie très dure. « Il me harcèle et exerce des pressions pour que je lui donne de l’argent, même la recette du snack. De plus, il n’a pas hésité à être violent et il a même commis des vols. Maintenant, j’en ai assez et c’est pourquoi j’ai souhaité que la justice m’aide à vivre en paix », raconte Malini. Cette dernière compte à nouveau entamer des démarches pour obtenir une ordonnance de protection, car elle craint qu’à sa sortie, son fils récidive.
 

 

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