Un témoin : «Misie-la inn anvole kan transpor-la inn tap ar li»

• Son fils Jean Luc : « Mo sagrin mo pann dir li bye samdi matin… »

Encore un accident sur nos routes. La dernière victime en date est José Sylvio Kalou, 75 ans. Alors qu’il circulait à bicyclette, il a été renversé par une voiture.

Un cycliste a été mortellement renversé par une voiture dans la journée du samedi 18 mai, à Blue-Bay sur la route principale. José Sylvio Kalou, 75 ans, circulait à bicyclette dans ce village du sud lorsque l’accident s’est produit. Son décès a été constaté par les urgentistes du Samu à leur arrivée sur les lieux de l’accident. Le conducteur a été arrêté par la police. Il fera l’objet d’une inculpation provisoire d’homicide involontaire devant la justice. 

Un jardinier, qui s’apprêtait à placer un sac de déchets dans la poubelle, a été témoin de l’accident. Il affirme que José Sylvio Kalou, un habitant de Beau-Vallon, était en route pour la maison lorsque l’accident s’est produit. « Linn vinn travay pou swagn so fami, isi sa sofer-la finn tir so lavi », s’indigne-t-il. Il dit connaître la victime de vue : « Li ti abitie donn mwa lift dan loto. Dan le pase li deza dir mwa fer li gagn enn ti travay. »

Au dire du jardinier, lors de l’impact, « misie-la inn anvole kan transpor-la inn tap ar li, apre loto la inn roul lor li ». Immédiatement, il s’est précipité sur les lieux. José Sylvio Kalou, affirme-t-il, était dans une mare de sang. 

Selon lui, le conducteur qui l’a percuté circulait à une vitesse excessive sur la route principale de Pointe-d’Esny. D’ailleurs, déplore-t-il, cette partie de la route est fréquemment utilisée par des véhicules et certains conducteurs n’hésitent pas à appuyer sur le champignon. « Boukou transpor roul vit ek brit isi. Dan le pase, enn loto deza tap ar mwa kan mo ti pe sarye brouet », raconte le jardinier.

Chez les Kalou, à Mahébourg, la consternation était palpable. « Bann-la inn tap ar li kan li ti pe retourn lakaz », dit Jean-Luc, le fils de la victime. Ce sont des proches qui l’ont informé de l’accident. Il explique que son père, qui travaillait aussi comme pêcheur et jardinier, avait l’habitude de rentrer tôt.

Malgré son âge avancé, son père était très actif. Il relate que son père se rendait à la boutique tous les jours : « So plezir sa, al sipermarse tou le tanto. » D’ailleurs, poursuit-il, son père était populaire dans la localité où l’accident s’est produit. 

Jean Luc se dit triste de n’avoir pas dit au revoir à son père samedi matin : « Mo sagrin mo pann dir li bye samdi matin kan mo ti pe al travay. » Sylvio avait perdu l’un de ses trois enfants, il y a deux ans. Selon Jean-Luc, il était un père exemplaire qui était présent pour la famille.