Un sergent et un individu s’accusent mutuellement d’agression

La police devra démêler le vrai du faux. Un sergent de police affecté au poste de Quatre-Bornes soutient avoir été agressé par un dénommé Vegananda Moorghen. Ce que réfute ce dernier, qui affirme avoir été victime de brutalité policière.

Un sergent de police allègue avoir été agressé, le mardi 29 août, par plusieurs hommes, dont un certain Vegananda Moorghen. Or ce dernier a affirmé avoir été blessé au poste de police de Quatre-Bornes où est affecté le sergent. 

Dans sa plainte pour « assaulting police officer » faite le 30 août, le sergent de police a relaté que la veille, vers 20 h 50, il a quitté le poste de police de Quatre-Bornes sur sa motocyclette pour se rendre à Palma afin de régler une affaire personnelle. Alors qu’il regagnait le poste de police, vers 20 h 55, il affirme avoir été confronté à un groupe d’environ huit hommes consommant de l’alcool sous la varangue d’un snack. 

Selon le sergent, un individu, identifié plus tard comme Mevin, aurait proféré des menaces à son encontre. Il lui aurait demandé de se calmer, mais peine perdue. Au contraire, d’autres individus, dont un certain Vegananda Moorghen (aussi connu sous le nom de Barlen), auraient rejoint le groupe. D’après le sergent, quand il a tenté de se défendre durant l’altercation, Barlen serait tombé sur sa motocyclette et se serait blessé à la joue droite avec le rétroviseur du deux-roues qui a également été endommagé. Par la suite, le sergent de police a été conduit à l’hôpital Victoria, à Candos. 

Une version que réfute Vegananda Moorghen, par le biais de son avocat, Me Arvin Babajee. Selon lui, ce serait le sergent qui l’aurait atteint au visage avec une tasse et l’aurait aussi frappé à l’aide d’un tabouret au poste de police de Quatre-Bornes. « Il y a des caméras de surveillance au poste et à l’extérieur. Quand je suis arrivé, je n’avais aucune marque ni égratignure et je suis ressorti avec des blessures », allègue-t-il. Vegananda Moorghen, sérieusement blessé, et a été admis à l’hôpital l’hôpital Victoria, en observation.

Son avocat, pour sa part, affirme que son client a été victime de brutalité policière et demande qu’une enquête équitable soit menée. Dans cette optique, il souhaite que les autorités concernées examinent les images en provenance des caméras de surveillance, particulièrement de 18 heures à minuit. L’homme de loi met en garde contre le risque de dysfonctionnement des caméras ou qu’elles soient désactivées dans le but d’éviter toute altération ou perte de preuves. De plus, il dit ne pas comprendre comment le sergent de police, censé être en charge du poste ce jour-là, serait sorti pour des raisons personnelles. 
Ce sera aux enquêteurs de démêler le vrai du faux dans cette affaire.