C'est dans sa chambre, assis sur son lit, tout triste que Praneel passe toutes ses journées. Il ne peut faire aucune activité, comme la marche. Son cœur, qui grossit chaque jour, ne fonctionne qu'à 25 %. Une intervention chirurgicale urgente est nécessaire pour lui sauver la vie.
Un battement de coeur, puis deux, trois... En fermant les yeux, Meghana Odhyan se remémore encore de la naissance de son petit bonhomme, Praneel, il y a maintenant 12 ans. Jadis, entendre ses petits battements du cœur la comblait de joie. Aujourd'hui, les choses sont différentes. Si elle surveille son cœur à la loupe, c’est parce que ce dernier ne fonctionne pas normalement. En effet, il travaille qu’à 25 %, car Praneel souffre d’une cardiomyopathie dilatée et devra être opéré pour avoir un implant LVDA, (un appareil spécial qui permet au coeur de maintenir ses fonctions), le temps de trouver un donneur pour une transplantation cardiaque.
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Sa mère, encore sous le choc, relate que cette malformation a été découverte l’année dernière. « C'était en avril 2021. Il avait pris part aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) et ensuite, il a commencé à être très malade. Nous l'avons emmené à l'hôpital et les médecins nous demandaient de ne pas nous inquiéter, car c'était dû au stress. Cependant, il était très faible et éprouvait des difficultés à respirer », indique-t-elle. C’est alors que sa mère décide d’emmener son fils chez un médecin du privé qui a découvert sa malformation au cœur. « Il m’a demandé de le conduire immédiatement à l’hôpital », ajoute-t-elle.
Meghana Odhyan se rappelle encore de la confusion qui régnait dans sa tête en entendant les termes médicaux utilisés par le professionnel de santé pour décrire la maladie de son fils. Une fois à l’hôpital, les divers tests confirment que Praneel a bel et bien une malformation au cœur. « Au début, certains médecins l’ont prescrit des médicaments pour aller mieux, car il n'y avait aucun traitement disponible pour lui. Finalement, le pédiatre nous a expliqué que mon fils n'allait pas s'en sortir si on ne faisait rien. Il a commencé à suivre des traitements avec un spécialiste à l'hôpital du Nord et ce dernier nous a parlé d'une intervention possible en Inde », confie-t-elle. Malheureusement, cette opération coûte des millions de roupies.
Commence alors un vrai parcours du combattant pour la famille. « Nous sommes allés à plusieurs reprises au ministère de la Santé pour obtenir de l'aide. Finalement, nous avons appris que le gouvernement pouvait nous financer à hauteur de Rs 1 million uniquement ». Elle a déposé une demande et attend toujours un retour du ministère. « Ils nous ont expliqué que cela prenait du temps et que nous devons attendre une réponse du comité », confie notre interlocutrice. Entre-temps, les parents décident de ne pas rester les bras croisés et se tournent vers l’association Enn rev enn sourir qui s'occupe déjà d'un cas similaire. « Nous avons eu beaucoup de soutien », confie Meghana. Cependant, selon cette dernière, il leur manque des fonds, surtout que Praneel devra rester en Inde pendant au moins six mois.
Pour ce collégien de Grade 7 d’un collège de Flacq, l'attente est longue et pénible. Lui qui aimait passionnément jouer au football et monter à vélo est interdit de toute activité physique. Ces derniers temps, il a aussi dû s'absenter régulièrement du collège, mais il a un moral d'acier. Ses parents lui ont bien expliqué la situation et il ne désespère pas. Il voudrait pourtant avoir une vie comme les autres et rêve d’un nouveau cœur.
Terry Louise et sa famille soutiennent Praneel
C'est le deuxième cas connu à Maurice chez les enfants. Le premier est celui de Terry Louise qui est en Inde. Il a déjà son implant et il est sur la liste d'attente pour la transplantation cardiaque. L'association a mis les deux familles en contact afin qu'elles puissent se soutenir mutuellement. Un vrai soulagement pour la famille de Praneel, car le petit Terry et sa mère ont su trouver les mots nécessaires pour les réconforter.
Offrons une nouvelle vie à Praneel
Pour Meghana et son époux, c'est un véritable drame de ne pas pouvoir offrir à leur fils l’opportunité de vivre normalement comme les jeunes de son âge. Depuis qu'ils ont appris qu’il leur faudra Rs 4.8 millions pour son appareil LVDA et plus de Rs 6 millions pour ses traitements, ils ont perdu le sommeil.
« Je ne peux pas travailler, car je dois rester avec lui tous les jours. Son père est le seul à travailler. Il est un employé d'hôtel et touche environ Rs 15 000 par mois et ce sont nos seuls revenus. Avec cet argent, il nous est impossible de faire des économies. Ainsi, nous ne disposons d’aucun fonds supplémentaire. À l’heure actuelle, il nous est extrêmement difficile d'acheter ce dont Praneel a besoin pour se rendre à la clinique. Les médicaments coûtent également très chers, au moins Rs 5 000 par mois. De plus, nous sommes une très petite famille. Ma mère et mes deux soeurs sont veuves, donc nous n'avons personne sur qui compter. Il est vrai que nos amis nous aident en partageant notre demande d'aide sur les réseaux sociaux, mais nous n'avons même pas pu réunir la moitié de la somme requise », dit-elle.
Meghana lance un vibrant appel à l’aide aux lecteurs du Défi Plus.
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