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Un nourrisson meurt étouffé - Son père : «Nous voulions tant un fils»

Un garçonnet de 4 mois a été asphyxié par sa nourriture. Il est mort dans son sommeil. Ses parents racontent la terrible tragédie.

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Ils se faisaient une joie de devenir parents d'un garçon. Kaviraj et Vidusha Boodhoo, 27 et 23 ans, ont vu leur vœu être exaucé après la naissance de leur troisième enfant, en mars dernier. Cependant, le destin s'est montré cruel envers les jeunes parents. Après quatre mois de bonheur avec Durvesh, le dernier de la famille, ils ont été frappés par une terrible tragédie.

Mercredi, après avoir été nourri au biberon par son père, le nourrisson s'est endormi, mais ne s'est jamais réveillé. Il est mort étouffé. Cette soudaine disparition plonge sa famille dans une profonde désolation. Entourés de leur proche, Kaviraj et Vidusha essaient tant bien que mal à surmonter cette épreuve.

« Depi lontan mo ti pe rod enn garson », lâche le jeune homme, la gorge nouée par le chagrin. Son couple s’est formé il y a plusieurs années. « Nous nous sommes connus très jeunes. Mon épouse était âgée de 16 ans », raconte Kaviraj.

Follement amoureux, ils ont décidé de vivre ensemble. L'arrivée d'un enfant allait sceller leur amour. « La première fois que Vidusha est tombée enceinte, je voulais que ce soit un garçon », nous dit-il. Le couple voulait attendre l'accouchement pour avoir la surprise, mais alors que Kaviraj rêvait d'un petit garçon, sa compagne a accouché d'une petite fille.

Troisième grossesse

La venue de cette petite fille n'enlevait en rien la joie ressentie par les jeunes parents. Kaviraj gagne sa vie en effectuant des petits boulots. « Il fallait faire bouillir la marmite. Nous nous sommes débrouillés », explique-t-il. Le couple habitait Mahébourg, à cette époque. Et deux ans plus tard, Vidusha est de nouveau tombée enceinte. « Je me suis dit que cette fois-ci, cela allait être un garçon. »

Mais le même scénario s'est répété. Au bout de neuf long mois d'attente, le couple a accueilli une autre petite fille. « Ma compagne a subi une césarienne contrairement au premier accouchement. Bondie inn donn mwa enn deziem tifi. Mo kontan li », lâche le père.

Aux dires de ce dernier, la troisième grossesse était une surprise. « Nous n'avions pas prévu d'avoir un autre enfant de sitôt, mais ma compagne est tombée enceinte une troisième fois », explique Kaviraj. Cette nouvelle grossesse ne s'est pas passée comme les deux précédentes. « Vidusha était souvent malade. Nous avons dû quitter nos deux petites, âgées de 5 et 3 ans, chez leur grand-mère, au bout de quelques mois ».

« J'avais tout prévu, vêtements pour filles et garçons. Je m'étais résigné. Comme pour les deux petites, nous voulions avoir la surprise », poursuit le jeune homme. Cette troisième grossesse était différente des deux premières. « Ma compagne était arrivée au terme de sa grossesse mais elle n'avait pas encore accouché », nous explique Kaviraj. Ils se sont installés à Saint-Pierre, il y a quelques mois. L'enfant est arrivé au bout de neuf mois et deux semaines. La maman a subi une seconde césarienne.

C'était le 28 mars dernier. « Dès que j'ai su, je me suis précipité à l'hôpital Jeetoo. C'était un garçon. Mo ti extra kontan. Ils étaient tous deux en bonne santé », ajoute-t-il.  Commence alors une nouvelle étape dans la vie du couple. « Il apportait beaucoup de bonheur dans la maison. Cela nous fendait le cœur lorsque nous devions partir au travail. Je travaillais dans une station-service alors que ma compagne avait pris de l'emploi dans un restaurant. Les deux petites étaient restées chez leur grand-mère ».

Enfant gaillard

En leur absence, c'est un proche qui se chargeait de veiller sur le petit. Toutefois, Kaviraj a cessé de travailler et c'est lui qui s'occupait du bébé « Durvesh était un enfant sage. Li pa ti pe leve aswar. Ti enn zanfan gayar » lâche sa mère, Vidusha. 

Durant la journée, c'est son père qui veillait sur lui. « Il aimait regarder les vidéos sur portable et la télé. Quand il dormait, il aimait nous sentir notre présence à ses côtés », précise-t-il. Nul n'aurait présagé un tel malheur pour le couple.

Mercredi, comme à l'accoutumée, c'est Kaviraj qui veille sur le petit. « Vers midi, je lui ai donné à boire. Je lui ai fait faire son rot. Il s'est endormi. Je l'ai mis au lit, ensuite je me suis occupé de la maison », raconte-t-il. Mais au bout de quelques heures, le jeune homme constate que le petit n'est pas encore réveillé. « Je suis allé voir, c'est là que j'ai remarqué qu'il ne bougeait plus ». Malgré les cris du père, le petit ne s'est jamais réveillé.

La police de Saint-Pierre a été alertée. « Kaviraj m'a téléphonée pour m'informer qu'il y avait un problème. Il ne m'a pas dit que le petit était mort. C'est en rentrant à la maison que j'ai vu les policiers sur place. Kaviraj pleurait. Notre petit s'en était allé », raconte la mère, à son tour. L'autopsie pratiquée a révélé que l'enfant est mort d’asphyxie « due to aspiration of stomach contents ».  Les funérailles du nourrisson ont eu lieu jeudi après midi. Désormais, les rires enjoués du petit Durvesh ne résonneront plus dans la maison des Boodhoo.

 

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