Un drame a secoué Camp-Lamour, Grand-Baie, dimanche dernier. Un bébé de neuf jours est mort, alors que sa mère Sarahna l’allaitait. La jeune femme, qui avait pris un verre de vin, s’est endormie, étouffant son nourrisson sous sa poitrine. En plein désarroi, la mère demande pardon à Nostra, son « petit ange », qui s’en est allé par sa « faute ».
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Elle ne ferme plus l’œil de la nuit depuis une semaine. Sarahna, une mère de cinq enfants âgée de 27 ans, nage en plein cauchemar. Dimanche dernier, elle a perdu Nostra, son nourrisson de neuf jours, étouffé sous sa poitrine alors qu’elle lui donnait le sein. Nostra était le 6e enfant de la famille. Il avait vu le jour le 25 novembre.
Sarahna concède que tout est de sa faute. Elle explique les circonstances de cette tragédie : « Samedi 3 décembre, j’avais passé une journée éreintante. J’ai pris un verre de vin et je me suis reposée. J’allaitais mon bébé et, sans m’y attendre, j’ai pris sommeil ». Puis, c’est le drame.
Il est 1 h 15 du matin quand la grand-mère paternelle de Nostra s’est réveillée en sursaut. « Je suis sortie de ma chambre et j’ai vu que les trois autres enfants de mon fils jouaient. Lerla mo finn rant dan lasam kot bebe pe dormi, me mo pann trouv li. Mo finn avans mo belfi et monn trouv zanfan la anba so pwatrinn. J’étais choquée et j’ai réveillé ma belle-fille », explique cette dame de 61 ans. Et d’ajouter : « Sarahna ti enkor dan somey kan mone lev li et li pas ti pe compran ki pe arive. Linn gagn sok kan linn apran ki bebe inn decede ».
Le corps sans vie du bébé a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos. L’autopsie, pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué son décès à une « asphyxia due to aspiration of stomach content ». L’affaire a été référée au bureau du Directeur des poursuites publiques pour décider de la marche à suivre.
Sarahna nous confie qu’ils avaient décidé de prénommer le petit dernier Nostra. Elle revient sur cette soirée fatidique. « Mo pa kone kan mo finn gagn somey. Mo pa ti envi ariv enn zafer koumsa. Mo deman pardon mo ti anz, linn perdi so lavi par mo fot. Sa pou res enn gran regre dan mo lavi », dit cette jeune mère en larmes. Elle ajoute qu’elle a l’habitude « de prendre un verre tous les soirs avant de se mettre au lit ». « J’ai élevé cinq enfants et jamais, je me suis retrouvée dans une telle situation. Je suis sous le choc et je n’arrive plus à fermer l’œil de la nuit. Je pleure toutes les larmes de mon corps. En perdant mon enfant, j’ai aussi perdu la paix », poursuit-elle.
« Nostra est né à la maison et je le considérais comme notre porte-bonheur. Mais ce bonheur n’a été que de courte durée. C’est très dur. Mo pe extra soufer. Mo tousel kone ki mo pe pase. Les gens me jugent pour cette erreur. Me mo pan fer sa par expre. Se enn aksidan », dit-elle entre deux sanglots.
Stéphano, 29 ans, le père de l’enfant, raconte que sa compagne est traumatisée. « Elle ne vit plus. Elle ne cesse de pleurer. Prendre un verre n’est pas un crime. Pran enn ver pa ve dir ki nou enn soular. Je ne sais pas comment faire pour la réconforter. On passe par une épreuve très difficile et nous sommes tous stressés », dit ce peintre en bâtiment.
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