Patricia Fidèle, âgée de 55 ans est atteinte d’un cancer du sein depuis quatre ans. Son époux Noël raconte que les traitements et la maladie ont provoqué la paralysie de son bras gauche et de ses jambes. Dévoué, il a pris sa retraite pour rester au chevet de son épouse.
Pour le meilleur, comme pour le pire… À 62 ans, Noël Fidèle est aux petits soins pour Patricia. Agent de maintenance, il a pris sa retraite, il y a deux ans, pour être à son chevet. Cela fait quatre ans que des médecins français lui ont diagnostiqué un cancer au sein gauche. Son épouse est, depuis, paralysée. Seuls des comprimés de morphine peuvent l’aider à soulager la douleur. Elle en consomme six tous les jours.
Noël Fidèle fait tout par amour. Il voit en son épouse « une volonté inébranlable » de vaincre son handicap et sa maladie... « À la maison, nous sommes tous conscients que Dieu peut la rappeler à tout moment. Mais sa résistance face à la maladie qui la ronge nous pousse à comprendre qu’elle ne veut pas mourir », dit ce père de six enfants. Patricia reçoit sa nourriture, qui se compose essentiellement de produits laitiers, avec une pipette. Elle ne consomme aucun aliment dur en raison de son état et la prise de ses médicaments nécessite une forte consommation de lactose.
À force de vouloir se rendre utile, l’ancien agent de maintenance explique qu’il a été obligé de tout apprendre sur le tas : les techniques de pansement, les nouvelles façons de la faire manger et les horaires pour la prise des médicaments. Tout est planifié. Depuis environ une semaine, poursuit Noël Fidèle, les médecins ont donné l’autorisation à Patricia de rester en permanence auprès de sa famille…
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« La mort m’a oubliée »
Les membres de la famille Fidèle envisagent d’approcher le ministère de la Santé pour solliciter les services d’un médecin à domicile. Cela, disent-ils, leur évitera d’avoir à véhiculer la quinquagénaire jusqu’à l’hôpital pour ses consultations hebdomadaires. À ce jour, c’est par ambulance qu’elle se rend à Candos pour ses soins. Allongée sur son lit, Patricia Fidèle se couvre avec un drap. La maladie la vieillit. Son regard fixé sur la fenêtre sur sa droite, elle semble perdue dans ses pensées. Avare de mots, elle confie, à voix basse, qu’elle ne peut plus supporter la douleur qui la ronge. Le pire, ajoute-t-elle, c’est qu’elle a perdu l’usage de ses jambes et de son bras gauche. Ce qui la rend dépendante des autres. Chose qu’elle digère très mal. « La douleur m’est insupportable. Seule la morphine aide à l’alléger. Je n’en peux plus. Des fois, j’ai l’impression que la mort m’a oubliée », dit-elle, les larmes aux yeux.
La Santé invite la famille à faire une demande
La famille Fidèle est invitée à faire une demande officielle pour un médecin à domicile. C’est à la suite de cette requête, qui doit être adressée à l’hôpital de Candos, que le ministère pourra enclencher des démarches « sur une base humanitaire » afin qu’un médecin effectue des visites régulières au domicile de la patiente. Cela, parce que seules les personnes âgées de 75 ans ou plus ont droit à cette facilité.Lutte contre le cancer
La lutte contre le cancer est l’une des priorités du ministre de la Santé. Depuis l’année dernière, Anil Gayan a annoncé la reconversion de la clinique MedPoint en centre spécialisé pour le traitement du cancer. La rénovation de la clinique démarrera dans les semaines à venir. Elle devrait être opérationnelle à la fin de l’année. Le centre sera doté d’équipements dernier cri et comprendra un personnel expérimenté étranger. « Le nombre croissant de personnes atteintes de cancer est alarmant. C’est la raison pour laquelle le ministère compte dépenser sans compter sur ce centre spécialisé, qui sera mis à la portée des personnes atteintes de ce mal », déclare le ministre de la Santé. <Publicité
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