Paul (prénom modifié), 54 ans, raconte qu’il a vécu l’horreur à Port-Louis. Il remercie Dieu qui a épargné sa vie. Il est rentré à Maurice le 1er juin après avoir passé 45 années à Marseille, un quartier réputé chaud en France. Le mardi 25 juin, vers 12 h 30, il empruntait les rues de Port-Louis pour se rendre au Passport & Immigration Office. « Comme j’avais égaré mon passeport en France, je devais le refaire et j’en ai profité pour me promener. »
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Cependant, de retour au pays, Paul ne reconnaît plus les chemins de la capitale. Il se tourne vers une dame qui lui indique la ruelle qu’il doit emprunter pour rejoindre le bâtiment Sterling House à la rue Lisley Geoffroy, à Port-Louis. « La dame m’a demandé de la suivre, puis elle m’a indiqué le chemin et elle est partie. » À ce moment-là, Paul était loin de se douter que des individus mal intentionnés le suivaient. « Ça se voit que je ne suis pas d’ici, la façon dont je m’habille, même si je parle le créole, je le parle différemment. »
« Tu es habillé en Lacoste, donnes ton argent »
Alors qu’il marchait pour rejoindre Sterling House, un autre couple, prétextant l’aider, l’entraîna dans un endroit isolé à l’arrière de l’ancien cinéma Majestic. Sur place, le couple fut rejoint par quatre autres individus qui encerclèrent le quinquagénaire. À ce moment, il a vécu l’horreur. Il était à la merci de cette bande de malfaiteurs qui a opéré en plein jour. Une femme le menaça avec un couteau. « Ils m’ont dit : donne ton argent, tu es habillé en Lacoste. Je leur ai demandé de se calmer, puis je leur ai donné l’argent et mon téléphone cellulaire. »
Même si les malfaiteurs ont dérobé Rs 8 000 et son téléphone cellulaire, il s’est défendu de toutes ses forces. « Pour Rs 8 000, je ne vais pas me faire poignarder. Ils ont voulu voler ma sacoche, mes lunettes à 250 euros, ma montre à 700 euros, mais j’ai pu résister et j’ai infligé un coup à un de mes agresseurs. J’ai arraché ma sacoche de leurs mains et je me suis enfui. Ils ont essayé de me poursuivre, mais ils n’ont pas pu, car il y avait du monde », explique le déclarant.
« On m’a toujours dit de faire attention. Moi, j’ai grandi dans des quartiers encore plus chauds en France. Au lieu d’attaquer les gens, ils devraient chercher du travail. Ce n’est pas parce que j’habite en France que je suis un milliardaire », relate notre interlocuteur.
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