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Un manque d’espace décrié dans les cellules des postes de police

Un manque d’espace décrié dans les cellules des postes de police Pas plus tard que mardi dernier, la police de La-Tour Kœnig a appréhendé une femme pour avoir agressé son époux. À cause du manque d’espace au poste, elle n’a pas pu être maintenue en détention.

Des policiers se disent confrontés à un véritable casse-tête. Ils s’élèvent contre le manque d’espace dans les cellules de détention provisoire des postes. Le problème est tel qu’ils disent qu’ils sont parfois contraints de laisser partir des suspects, leur demandant de revenir au poste le lendemain.  

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« Partou ena problem Detention Cells. Kan gagn case, bizin les akize ale. Lerla zot revini le landemin pou al lakour », confie un agent de la Field Intelligence Unit des Plaines-Wilhems. N’y a-t-il pas un risque que les suspects ne reviennent pas le lendemain ?
Pas plus tard que mardi dernier, la police de La-Tour Kœnig a appréhendé une femme, âgée d’une quarantaine d’années, pour avoir agressé son époux. À cause du manque d’espace au poste, elle n’a pas pu être maintenue en détention. Le lendemain matin, elle a fait faux bond aux policiers. Elle devait se présenter au poste pour sa comparution en Cour. Mais elle ne s’est jamais pointée. 

Nous avons interrogé d’autres policiers, histoire de savoir si ces cas sont isolés. Un haut gradé de la force policière des basses Plaines-Wilhems se dit lui aussi confronté à ce dilemme. « Vu l’espace, nous sommes censés placer cinq suspects au maximum en détention policière. Or, faute de places, il nous arrive d’enfermer huit personnes. » 

Un autre policier dit que parfois, lorsque ses coéquipiers et lui arrêtent des suspects dans le Nord, ils sont contraints de placer ces derniers en détention dans le Sud. « L’inconvénient est que le lendemain matin, nous devons nous rendre à nouveau dans le Sud pour récupérer les suspects afin de les conduire dans le Nord pour leur comparution en Cour », déplore le policier. 

Ce problème de manque d’espace dans les postes de police à travers l’île ne date pas d’hier, indique un haut gradé affecté dans le Nord. « C’est un fait. Il y a un manque de cellules dans les postes pour placer les suspects en détention. Certains espaces sont en rénovation, tandis que d’autres ont été tout bonnement supprimés par la National Human Rights Commission. »

liberté sur parole 

Après des descentes, des officiers de la National Human Rights Commission ont décrété certaines cellules non conformes à ses recommandations. Le poste de police de Terre-Rouge est concerné. Sollicité à ce sujet, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office (PPO), rassure que des mesures ont été enclenchées pour que ces espaces de détention soient conformes aux normes de la Commission nationale des droits de l’homme. « Nous œuvrons pour respecter les recommandations. »

L’inspecteur Shiva Coothen est catégorique au sujet du manque d’espace décrié par les policiers. « À ma connaissance, il n’y a pas de problèmes liés au manque de places dans les cellules de détention des postes de police de l’île. Tous les suspects arrêtés doivent être placés en détention. Dans certains cas, le suspect peut être libéré sur parole. Cependant, il doit absolument se présenter au poste de police le lendemain pour sa comparution en Cour.Toutefois, de par la gravité du délit, la police peut enfermer le suspect dans une cellule où il y a de l’espace disponible, et ce même s’il doit être détenu dans une autre division. Au final, il n’y a pas de manque de places », conclut le responsable du PPO. 

Le haut gradé affecté à la région Nord souligne que dans certains cas, ils autorisent des suspects à rentrer chez eux, « uniquement après avoir pris leurs coordonnées et vérifié qu’il n’y a aucun espace libre dans toutes les cellules de détention à travers l’île ». Il ajoute que s’il n’y a aucune option possible, ils les libèrent sur parole. « Nous sommes conscients qu’il y a un risque qu’ils interfèrent avec d’autres témoins, qu’ils manipulent des preuves ou qu’ils ne se présentent pas au poste. Ce qui rend notre travail encore plus difficile. » 

Le 18 janvier dernier, un éleveur de cabris a constaté la disparition d’une de ses bêtes dans son enclos à Tranquebar. Les pertes sont évaluées à Rs 4 000. Trois personnes ont par la suite été arrêtées par l’Anti-Robbery Squad : Jean Pascal M., un habitant de Bambous de 23 ans ; Mahamad Eishan H., un habitant de Pont Saint-Louis, Pailles âgé de 58 ans ; et Mustouffa J., un habitant de Dagotière de 70 ans. Les suspects ont été libérés sur parole en raison du manque d’espace dans les cellules de détention. Le cabri a finalement été retrouvé.

 

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