Un jeune de 19 ans terrassé par un malaise - Vidyaduth Caulleechurn : «Mon fils est mort en pratiquant le sport qui était toute sa vie»

Les yeux gonflés, le regard triste, Vidyaduth Caulleechurn est perdu dans ses pensées. Cet habitant de L’Amitié, 48 ans, a du mal à cacher sa peine depuis le drame qu’il a vécu, le mercredi 21 novembre. Son fils unique, Phalish, 19 ans, a été pris d’un malaise dans une salle de gym à Rivière-du-Rempart. Il a été conduit au Health Centre, mais le médecin n’a pu que constater son décès. 

Une peine impossible à surmonter. La famille de Phalish Caulleechurn est complètement perdue, abasourdie par ce drame. Phalish, un passionné de sport, est mort dans une salle de sport à Rivière-du-Rempart, le mercredi 21 novembre.

Cet habitant de L’Amitié avait quitté son domicile, ce jour-là, vers 13 h 15 pour se rendre à sa salle de gym. Le jeune homme, qui vient de prendre part aux examens du Higher School Certificate (HSC), est adepte de body-building. 

Alors qu’il se livrait à ses exercices, Phalish s’est effondré. Ses amis ont alors informé son père Vidyaduth, qui s’est rué sur les lieux. Le père a tout de suite transporté son fils au Health Centre de la localité, mais il était trop tard. Le médecin n’a pu que constater son décès. Le corps sans vie de la victime a été transporté à la morgue. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès de Phalish à une « aspiration of reprogitated stomach content ».

« Nous sommes tous sous le choc », dit Vidyaduth, qui ne peut cacher son immense chagrin. La mère de Phalish est anéantie. Difficile pour elle d’en parler tant elle est bouleversée. Vidyaduth raconte que son fils était un amoureux de sport. « Mon fils partait au gymnase depuis deux ans. En début d’année, il y avait mis un terme, car il voulait se concentrer sur ses études. Il était en HSC et venait de compléter ses examens, quand il a repris ses entraînements en octobre. Phalish était très soucieux de sa santé. D’ailleurs, il faisait un régime et consommait des aliments riches en protéines. à la maison, quand on mangeait trop de gras, il nous réprimandait en nous disant que ce n’était pas de la nourriture saine », raconte Vidyaduth.

Ce père de famille dit avoir perdu un homme précieux. « Mon fils est mort en pratiquant le sport qui était toute sa vie. Pour Phalish, être en bonne santé était primordial. Il me disait toujours : ‘Papa, si pena bon lasante, nanien pa pou kapav fer ; si ou ena bon lasante, boukou zafer pou kapav fer.’ Phalish respirait la vie. Il voyait toujours le côté positif des choses. Il était ambitieux. Je ne sais pas qui va s’occuper de nous maintenant. C’est une perte immense. »

Le père du disparu ne tarit pas d’éloges sur son fils. « C’était un homme dynamique et un fonceur. Phalish était rempli de bonté et de sagesse. J’ai perdu mon soutien, notre pilier », ajoute-t-il, soulignant qu’il ne comptait pas rester les bras croisés. « Mon fils a perdu la vie dans des circonstances floues et je compte entamer des poursuites », dit Vidyaduth.

Manisha, âgée de 25 ans, n’arrête pas de pleurer ce cousin qu’elle appréciait tant. « C’est difficile de perdre un être si cher. Je considérais Phalish comme mon petit frère. Il me donnait toujours de bons conseils pour être en forme. Kan nou manz ban gato gra, li dir aret manz sa, li pa bon, pou vinn gro, bizin fer lexersis. D’ailleurs, il était en vacances scolaires et on avait planifié des sorties. Bien qu’il n’ait que 19 ans, il était responsable. Il va nous manquer. Phalish faisait toujours le bonheur des autres », relate Manisha, les larmes aux yeux.

Les funérailles ont eu lieu jeudi. De nombreux proches sont venus lui rendre hommage. Ceux qui l’ont côtoyé ne cessent de dire : « Inn perdi enn ti sportif dan landrwa. » « Phalish était un bon vivant, mais aimait se maintenir en forme. C’est très triste », ajoute un de ses amis.

La police de Rivière-du-Rempart enquête.