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Un incendie a ravagé leurs maisons : onze enfants, dont un bébé, dorment sur un matelas à même le sol

Annick Germain et ses quatre enfants. Mélanie Curpen et son bébé de cinq mois.

C’est un tout petit bout de chou. Leanne a eu 5 mois, le mardi 17 août. Sa mère, Mélanie Curpen, 32 ans, n’est toutefois pas d’humeur joyeuse. Depuis le 5 août, sa tribu et elle ont trouvé refuge au centre communautaire de Résidence Vallijee, après que leur maison, sise à la rue Noor Mamode Osman, à Cassis, a brûlé dans un incendie. D’autres sinistrés s’y trouvent également.

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C’est une bougie laissée allumée qui serait à l’origine du brasier, selon les pompiers. Les flammes ont tout ravagé, réduisant en cendres les effets personnels de ces familles, soit cinq adultes et 11 enfants. Ainsi, depuis deux semaines, les sinistrés tentent de faire contre mauvaise fortune bon cœur. 

« Monn perdi tou mo kitsoz me seki importan mo zanfan pann gagn nanye e nou ansam. » Et Mélanie Curpen d’ajouter que la situation est de plus en plus pénible à supporter. Mère célibataire de quatre enfants, dont les trois premiers sont âgés de 16 ans, 11 ans et 14 ans, elle déplore un manque d’hygiène et d’intimité au centre communautaire. 

Elle explique qu’il n’y a même pas de four à gaz : « Nous avons eu des provisions et même un réfrigérateur, mais nous n’avons aucun moyen de préparer à manger. Du coup, nous devons attendre, chaque jour, que des bénévoles viennent nous offrir le repas. Certains jours on n’en a pas. »
Mélanie Curpen déplore aussi le fait que ses enfants, dont sa petite dernière, dorment sur un matelas à même le sol. « Mo ti bebe isi pe malad, a sak fwa pe gagn lafiev. Pe bizin amen li lopital », confie la jeune mère.

« Li vreman difisil pou nou res dan bann kondision parey », acquiesce Annick Germain, 29 ans. Mère célibataire de 4 enfants âgés de 13, 9, 7 et 2 ans, elle a, elle aussi, tout perdu. Cette famille monoparentale occupait une maison en tôle et en bois de trois pièces. Les pompiers soupçonnent que le feu s’est déclaré chez elle en premier, car son logis était dépourvu d’électricité et elle utilisait des bougies la nuit venue.

« Mem mo lakaz li ti an tol e pena lalimier, omwin mo bann zanfan ti ena enn twa lor zot latet. Isi mo bann zanfan e mem pou bann lezot pe bizin dormi lor matla lor sali », dit-elle tristement.

Son souhait, ainsi que celui des autres familles sinistrées, est de pouvoir rapidement bénéficier d’un nouveau toit. « Tou seki nou bizin se enn twa pou nou ek nou zanfan. »

Au ministère du Logement et des terres, on indique que quatre des familles sinistrées s’étaient déjà enregistrées auprès de la National Housing Development Company. Leur cas est à l’étude.

Un suivi psychologique offert aux sinistrés

Au ministère de l’Égalité des genres, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille, on explique que des provisions ont été offertes aux sinistrés, de même que du matériel scolaire aux enfants. Ces familles bénéficient également d’un suivi psychologique. Les officiers du bureau de l’Ombudsperson for Children rendront visite aux familles sinistrées dans les jours à venir, apprend-on. 

 

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