Un détenu a agressé un gardien mercredi matin à la prison centrale de Beau-Bassin, à la suite d’une prise de bec entre les deux hommes à l’ouverture des portes. Le gardien, grièvement blessé, a été hospitalisé.
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Encore un cas d’agression sur un gardien dans le milieu pénitentiaire. Un gardien affecté au département « General Duties » a été rossé par un prisonnier durant l’exercice d’ouverture des portes vers sept heures, mercredi. Les faits se sont produits au Block A de la prison centrale de Beau-Bassin. Cette unité comprend environ 350 prisonniers incarcérés pour divers délits.
Une prise de bec, apprend-on de sources fiables au sein du milieu pénitentiaire, aurait éclaté entre les deux hommes. Dans le feu de l’action, le prisonnier se serait saisi d’une barre de fer et aurait porté au gardien plusieurs coups au niveau des côtes et au bras. Grièvement blessé, la victime a immédiatement été hospitalisée.
Après avoir agressé le gardien, le prisonnier aurait trouvé le moyen de monter sur le toit du Block A.
« Le prisonnier ne voulait pas entendre raison. Il a fait comprendre qu’il ne descendrait pas tant que sa mère ne viendrait pas lui parler. Le pire dans l’histoire, c’est que la direction carcérale a obtempéré. C’est ainsi que la mère du prisonnier s’est rendue en prison en quatrième vitesse », précise-t-on.
C’est la seconde agression envers un gardien en l’espace de deux semaines. La précédente s’est produite le 1er juin. Un prisonnier incarcéré au centre pénitentiaire de Melrose, qui devait retrouver la liberté en 2028, a tenté d’assassiner un gardien à l’aide d’une arme tranchante artisanale, aussi connue comme « pik demon ». Le gardien, qui a été grièvement blessé au niveau du ventre, a été hospitalisé. Une déposition a été faite au poste de police de la région.
« L’agression des gardiens de prisons prend une ampleur démesurée », fait-on comprendre. Celle survenue mercredi matin, indique-t-on, aurait pu être évitée si les gardiens chargés d’ouvrir les portes étaient à plusieurs », indique-t-on. Selon nos informateurs, seuls deux gardiens avaient la tâche de procéder à l’ouverture des portes mercredi matin.
Le protocole du milieu carcéral est clair : au moins quatre gardiens doivent ouvrir et fermer les portes des prisons. Mais pourquoi seuls deux gardiens ont été dépêchés au lieu de quatre ? Le personnel est-il toujours en sous-effectif ? « Il faut à tout prix mettre de l’ordre dans le milieu carcéral. Surtout aux centres pénitentiaires de Melrose, Beau-Bassin et GRNO. ‘Pou ena enn zour kot enn gard pou gagn enn kout kouto ar prizonie’ », déplore-t-on.
Le Défi Quotidien a tenté d’avoir une déclaration de l’administration carcérale, durant toute la journée de mercredi, afin d’avoir plus de renseignements sur l’agression. Mais en vain. Hanson Mungrah, le secrétaire général de la Prisons Officers Association (POA), a également été contacté. Il est resté injoignable au téléphone.
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