Convoqué par la commission d’enquête sur la drogue, Adil Jafeerally, un Senior Prison Officer, a été entendu le mercredi 26 avril. Son audition était axée sur son environnement de travail et ses relations avec les détenus. Il déplore un procès d’intention par les médias.
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«On me juge et on me blâme avant même qu’un procès n’ait eu lieu. » Adil Jafeerally dispose de deux semaines pour venir déposer des documents à la commission d’enquête sur la drogue pour étabir que les opérations bancaires sur son compte sont dans les paramètres légaux. Paul Lam Shang Leen, président de la commission sur la drogue, se dit intrigué par les nombreuses transactions bancaires relevées sur son compte.
Justificatifs
« Au cours de mon audition, on m’a interrogé sur mes relations avec un détenu – Abdool Rahim Joosub – sur qui a été saisie une carte SIM sur laquelle figurent mes coordonnées. Il purge une peine de prison pour trafic de drogue. Je connais Abdool Joosub quand il purgeait sa peine, je le croisais dans les couloirs de la prison, mais je n’ai jamais été en contact avec lui. J’ai reçu de nombreux appels anonymes, de numéros que je ne connaissais pas. Déjà, en 2016, j’avais informé mon opérateur téléphonique de ces nombreux appels anonymes », explique Adil. Concernant les grosses sommes figurant sur son compte bancaire, le gardien de prison explique avoir déjà préparé tous les reçus nécessaires pour justifier leur origine. Il dit aussi avoir fait établir une copie de ses relevés bancaires pour prouver qu’il n’a jamais effectué de virement bancaire. « Il s’agit de dépôts d’argent effectués sur mon compte d’épargne. Je remercie la commission présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen de me donner l’occasion de prouver mon innocence. J’ai tous les justificatifs en ma possession, de 2015 à ce jour. Tous les reçus bancaires et mes relevés établissent que j’ai gagné aux courses hippiques et aux paris sur les matchs de football. Ce qui explique les diverses sommes que j’ai versées sur mon compte », ajoute Adil Jafeerally.
Véritable enfer
Le gardien de prison affirme à notre rédaction que depuis le mercredi 26 avril, sa vie est devenue un véritable enfer. « Je n’arrive plus à me rendre au travail le cœur léger. Je subis des commentaires désobligeants, inappropriés de toutes parts. Qu’en est-il de la présomption d’innocence ? La commission d’enquête n’a pas encore statué que j’étais coupable. Mais à cause de tout ce tapage médiatique qui est fait autour des travaux de la commission d’enquête sur la drogue, les médias ont vite fait de projeter une image négative de moi. Je me fais insulter par des inconnus sur les réseaux sociaux, sur mon lieu de travail et même au sein de ma famille. Pourtant, j’affirme que je suis innocent et que j’ai la conscience tranquille », soutient Adil Jafeerally.
Il convient de rappeler qu’Adil Jafeerally était un store-keeper avant de rejoindre les rangs du service pénitentiaire en 2011. L’officier des prisons est marié et père d’un enfant.
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